EXTRAITS
I. Lors de la mise en forme de cette partie j’ai d’abord été confronté à mon manque de connaissances sur le thème des cabinets de curiosités. J’ai donc fait des recherches afin de bien saisir le principe du sujet. Je me suis renseignée sur son origine et l’état d’esprit des créateurs de ce genre de collections. Mon objectif était de m’imprégner du sujet avant de me renseigner sur l’état actuel des cabinets de curiosités.
Une fois toutes sortes de documentation effectuées, le problème a été le choix de l’objet. Il devait correspondre aux critères et être intéressant en lui-même tout en pouvant s’intégrer a une collection, créer une diversité, une collection hétérogène sans connaître les idées des autres. La dernière étape difficile consistait à faire des compromis avec les personnes de la classe, autant dans les choix de présentations que dans la division du travail. Il fallait s’exprimer clairement de façon à tous être sur la même longueur d’onde. (...)
II. J’ai remarqué un lien entre le projet Ressourcerie et le CabColl : expérimenter et exprimer des notions avant des les transposer. Suite à ça, j’ai pensé à créer un travail in situ, réfléchir à la façon d’amménager un espace pour faire ressortir une notion comme hétérogène. Le lien à la collection étant de réfléchir à une organisation et s’adapter, s’approprier un lieu, comme nous devons le faire lors de nos projets.
Dans cette même idée, le design d’espace me parait logique. Aménager un espace intérieur de façon harmonieuse ou originale en prenant des partis pris. Dans la continuité, j’ai pensé à la création de mobilier insolite comme peut le faire les designers 5.5 ou les frères Campana. Ou bien en restant sur la collection elle-même, on peut essayer d’organiser le CabColl en tachant de retranscrire un message ou bien une histoire comme le principe des œuvres du château d’Oiron. Ces œuvres m’ont touchées car les artistes ont chercher des symboles, souvent, pour s’exprimer, utilisant autre chose que la raison et la logique mais plutôt en appelant aux sentiments des spectateurs.
D’autre part, la collection des flacons m’interpelle car seule la forme du produit compte et ils sont répertoriés, tous au même titre. L’esthétique de base n’a pas d’importance et la forme ne reçoit aucun jugement, on cherche simplement à exposer l’objet. C’est donc l’égalité entre chaque composant que j’apprécie. J’imagine ainsi un projet où on chercherait a créer un équilibre…
Ce principe me touche car si l’on transpose a la société, on peut voir et connaître un sentiment d'infériorité dû à une hiérarchisation à base d’apparence, de personnalité, etc. Marie Priol
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I. Il me semble que ma première difficulté fut de comprendre la notion de cabinet de curiosité – je n'en avait jamais entendu parler – et de plus cerner l'intérêt de ce travail. Avant d'être éclairé grâce la connaissance des travaux d'artistes comme Sarah Sze ou Thomas Hirschhorn, j'avais du mal à me donner une idée de ce que à quoi un cabinet de curiosité pouvait ressembler, bien que linguistiquement les termes me paraissent familiers. En effet, il n'a pas été facile de mettre notre « Cabcoll » en place, car l'organisation de la classe, la répartition du travail et la coordination devaient être des meilleures.
J'ai trouvé difficile de coordonner les tâches malgré le bon investissement. D'autant plus que je participais essentiellement aux travaux manuels en hauteur, je devais donc être prudent, avancer doucement mais sûrement. Trouver une solution pour l'étiquetage et le réaliser était un travail long et soigneux. Prendre en compte les modifications étant volontaires ou non nécessitaient une remise en place ou des changements, ce qui pouvait s'avérer pénible n'ayant jamais travaillé sur le Work in progress mais qui m'a paru au final très intéressant à la vue des améliorations apportées.
II. « Work in progress » ayant été contextualisé, j'ai l'impression que de nombreuses portes s'ouvrent dans une utilisation future. Je pense maintenant que cette notion est fondamentale dans la matière qu'est l'art appliqué. De plus, je peux en faire des liens avec des travaux personnels effectués en dehors des cours comme par exemple l'évolution d'un logo, une collection de pierres précieuses...
Je m'aperçois également que je vais pouvoir réemployer certaines méthodes de travail, qu'elles soient individuelles ou collectives : répartition, coordination, suivi de l'avancée du travail... Il me paraît de plus logique que mes futures inspirations vont être enrichies par l'apport de ce Cabcoll et de sa documentation relative. Par exemple, les installations in situ de Sarah Sze ont beaucoup attiré mon attention et gardant et gardant une trace d'admiration dans ma mémoire personnelle je pourrais me servir d'éléments de son travail intéressants selon un contexte différent. Cet esprit de classification est à mon goût palpitant quand il est question d'objets en masse, d'identifier chacun d'eux et d'agencer. Cela pourrait également par exemple m'aider à gérer les choses lorsqu'elles sont en grandes quantités. Malo Sahores
I. Ce projet mené collectivement a pour but de monter un cabinet de curiosité. La première difficulté résidait dans le choix de la mise en forme : qu'est-ce qu'un cabinet de curiosité ? Que voulons-nous mettre en avant ? Plutôt moderne ou classique ? Autant de questions auxquelles il a fallu répondre. Le choix in situ m'a semblé le plus approprié, mais cela a une fois de plus engendré une réflexion sur la composition et l'agencement des boîtes de chaussures. Si l'étape de conception a été assez courte, celle de la réalisation a mis selon moi du temps à se mettre en place. Nous avons manqué de clarté dans le déroulement des étapes, et certaines d'entre elles ont été remplacées par d'autres (par exemple, nous avons mis en place les étagères avant de les enlever car il fallait installer les fonds). Néanmoins, la cohésion d'équipe reprend toujours le dessus et garantit une efficacité dans le travail mené. (...)
Finalement, je pense que les difficultés les plus importantes sont celles que nous nous imposons (est-ce assez bien ? Est-ce mieux comme ça?) (...).
II. Pour la mise en forme, notre choix s'est porté sur une installation in situ. J'ai trouvé intéressant que nous suivions les formes du bâtiments, pour créer notre composition, mais je pense que nous aurions pu pousser l'idée à l'extrême, du sol au plafond, pour interloquer le spectateur. L'effet de gravité s'en serait trouvé amplifié et l'impact visuel plus important. Concernant le tri des différents objets, à l'avenir je pense que nous pourrions nous axer sur des signes plastiques différents : après la couleur et la forme, pourquoi ne pas chercher à déséquilibrer le regard en alternant les échelles, ou se servir du cadre des boîtes pour intégrer des compositions comme éléments du cabinet à part entière ? (...)
J'aimerai bien aussi que l'on choisisse nous même les thématiques d'objets, quitte à trouver un fil conducteur entre chacune des collections. Cela deviendrait plus personnel, et la progression du projet gagnerait en clarté. Le listing pourrait peut-être gagner en fantaisie. En fait, je pense que nous devrions complètement nous affranchir du classicisme du cabinet de curiosité. Oublions la mise en forme aérée, oublions les listes bien rédigée, les titres conformes. J'aimerai que l'on aille dans l'extrême saturation, dans l'extrême aération, dans l'extrême contraste. Entre minimalisme et saturation visuelle, le pas est très grand mais confronter les deux pourrait réinterroger ces « limites » conventionnelles. (...) Maëlle Rouxel
I. La création d'un cabinet de curiosité collectif pose une première question : celle des éléments à accumuler. L'objet sujet à l'accumulation ayant été donné à chaque étape par les professeurs (les jouets, les cosmétique et enfin les mécanismes) nous n'avons pas eu à y réfléchir, mais ces choix posaient à moi et à la classe un problème : il fallait d'abord se détacher de l'idée classique d'un cabinet de curiosité.
En effet le fond et la forme de notre CabColl est bien éloigné de l'image « cliché » que l'on se fait d'un cabinet de curiosité (style cabinet du XVIII-XIXe avec des objets glauques et lugubres, entre science et fantaisie). (...)
Différencier les différents collections c'est une chose mais il fallait les présenter de manières modernes. Les objets devaient-t-ils être présentés de manière hétéroclite, anarchique, ou plutôt ordonné, trié, classés méthodiquement ? (...) En globalité, le problème le plus présent lors de la création fut celui des choix en tout genre entre les élèves de la classe, et autres problèmes futiles comme les moyens d'attaches des boites et objets, la difficultés du classement des objets par numéros, etc.
II. Le sujet du CabColl peut être facilement mis en relation avec plusieurs éléments du cours. Évidemment dans le même chantier « accumulation », la question de l'hétéroclisme et de l'hétérogénéité dans l'accumulation, en parallèle également avec des artistes travaillant sur l'accumulation (Arman, César, Tadashi Kawamata).
Également la visite du château d'Oiron qui nous fit découvrir un véritable cabinet de curiosité géant in-situ avec comme objet d'études des œuvres d'arts plutôt que de simple objets mis en relation ce qui pourrait nous laisser imaginer par exemple, un cabinet de curiosité (à notre échelle) avec des créations de la classe en tous genres : où l'objet aurait plus d’intérêt dans le fond que la forme.
On pourrait aussi envisager un cabinet de curiosité virtuel avec des œuvres ou des objets (voir même des lieux) mis en communs dans un cabinet personnel et original. En parallèle avec la manufactures de textes la classe pourrait rechercher dans la ville et dans leur vie de tous les jours, des objets abandonnés ou perdus, toujours dans l'idée de les réunir sous forme d'un cabinet de curiosité, (...) Merlin VERGEAU
I. Dans l'ensemble le thème me plaît, je trouve le projet intéressant parce qu'il est collectif et qui peut susciter l'imagination. (... Le « non rangement » peux aussi faire parti des cabinets de curiosité comme le cabinet d'André Breton où les objets sont juste placés sans « tri » ce qui valoriserait le « hasard ». (...)
Maintenant ce qu'il faut résoudre, c'est toujours la question du rangement, si oui ou non ont le fait et si oui lequel exactement (sur la couleur, texture, formes...) et est-ce qu'il y a des liens ou un lien avec tous les thèmes différents (jouet, beauté...) ou non ? Si il n'y pas vraiment de rangement et donc comment le hasard pourrait-il faire les choses ?
II. (...) On pourrait trouver différent liens entre les différentes collections qui sont révélées par des processus. En s'inspirant de l'artiste Sarah Sze qui crée des univers ouverts en trouvant des liens pour les assembler entre eux. Peut être crée une scénographie en les assemblant. (...) On pourrais accumuler tout les objets dans un grand « bazar » en les étalant les uns sur les autres comme une sculpture. Un peu comme fait Tadashi Kawamata en empilant plein objet, une solution « in-situ ». Une autre solution est d'uniformiser les différents objets avec un processus plastique comme emballer tout les objets pour faire une accumulation d'objets entourés de même matière. Pourquoi ne pas prendre tout les objets et en faire un ensemble pour recrée un objet ou en faire une sculpture dans le même esprits que les créations des frère Campana ou le recyclage de Droog Design. Voir aller encore plus loin et déformer les objets pour là aussi faire un assemblage pour recréer ce qui ressemblerait à des travaux de César. Mathilde Jouitteau
I. Ce Cabcoll m'a aidé pour le travail en groupe et m'a permis de m'ouvrir à de nouveaux artistes. Toutefois j'éprouve un sentiment de frustration sur plusieurs points. En effet, pendant le projet, j'ai senti une « semi-liberté » assez bloquante et gênante. Nous devions être très autonomes mais d'un autre coté il fallait respecter des consignes précises et parfois contraignantes vis à vis de ma façon de voir le Cabcoll, de mes idées. J'avais l'impression de suivre un programme pré-établi sans qu'on soit au courant de quoi que ce soit.
De plus, la liberté qui nous a été offerte pour ce projet n'a ici pas forcément été bénéfique. (...) J'ai eu beaucoup de difficultés dans la gestion du temps, la communication avec les autres afin de pouvoir réaliser tous ensemble un cabinet de curiosité qui corresponde à chacun. J'aurais aimé plus d'harmonie pour un travail plus efficace et plus précis.
II. Avec ce Cabcoll, nous avons déjà réalisé une accumulation d'objets appartenant à un même thème : jouets, flaconnages ou encore mécanismes. Ces trois groupes rassemblés donnent un ensemble hétéroclite constitué d’éléments hétérogènes. Ce projet m'a fait pensé au chantier ressourcerie, à l'accumulation, la collection d'objets qui sont, malgré le désordre apparent, en fait classés, triés et rangés selon une logique précise et réfléchie. C'est pour moi un des processus à accentuer ! Cet ordre dans ce désordre pourrait être mis en avant en entassant, en densifiant encore plus le Cabcoll avec de nouvelles collections. (...) Notre Cabcoll a aussi permis de nous intéresser à des objets neutres afin de leur donner de l'importance. Chacun a ressorti un jouet, a récupéré des flacons vides et des boites, permettant de créer tout le Cabcoll. Cela prouve que chaque objet rapporté est intéressant et qu'il mérite d'être mis en avant. Il doit prendre de l'importance car c'est l'accumulation de plusieurs objets qui fait tout fonctionner. (...) Les boîtes aussi ont un rôle dans le Cabcoll. On pourrait choisir de les unifier par la couleur pour accentuer la place des objets ou, au contraire, jouer sur le fait que toutes ces boites sont une collection à elles seules, et donc épuré le reste pour concentrer une partie de son attention aussi aux contenants. Brenon Cassandre
I. La première relation évidente que l'on peut envisager est le fait que l’œuvre soit in situ, l’œuvre est réalisée spécifiquement pour le lieu, comme les installations de Sarah Sze. D'ailleurs, elle nous indique qu'elles sont composées d'une multitude d'objets d'usage courant, comme notre cabinet de curiosité où l'on n'a rien acheté mais tout récupéré. Nos objets qui étaient au fond de nos cartons sont réutilisés pour former le Cabcoll et sont dévoilés au grand jour, leur redonnant ainsi de l'importance. (...) Notre cabinet de curiosité donne l'impression que les boîtes reposent les unes sur les autres sans que ce ne soit le cas pour autant car elles sont simplement agrafées au mur discrètement, elles ont un support. On peut aussi remarquer que le cabinet nous fait penser à un envahissement. D'ailleurs, la colonne Schwitters consiste à envahir peu à peu toutes les pièces et tous les étages. (...) On peut aussi préciser que notre cabinet de curiosités a été réalisé par plusieurs personnes, sollicitant chacune de celles-ci, ce qui nous rappelle « La Manufacture des textes » où le collectif Mtx (composé aussi de plusieurs personnes) invite les habitants à participer au projet. Enfin, on peut dire que chacune de ces installations est unique visuellement mais aussi de la façon dont elle est perçue et le sentiment qu'elle nous offre.
II. Personnellement, les difficultés auxquelles je me suis confrontée dans la mise en forme du Cabcoll sont principalement de travailler avec vingt-neuf autres élèves puisque tout le monde ne pouvait pas accéder à l'installation. (...) Aussi, le fait de travailler in situ n'était pas ordinaire pour moi puisque habituellement, je pense à une idée et je réfléchi ensuite au lieu alors pour le cabinet de curiosités, c'était le contraire. Le temps pouvait aussi être une difficulté puisqu'on s'agitait parfois, essayant d'être rapide mais finalement, on ne réfléchissait pas vraiment à ce qu'on produisait. On ne sait pas être efficace et produitre abondamment en peu de temps. Je pense aussi qu'il fut difficile de s'investir en dehors des cours. Dorine Meillerais
I. Il me semble que ma première difficulté fut de comprendre la notion de cabinet de curiosité – je n'en avait jamais entendu parler – et de plus cerner l'intérêt de ce travail. Avant d'être éclairé grâce la connaissance des travaux d'artistes comme Sarah Sze ou Thomas Hirschhorn, j'avais du mal à me donner une idée de ce que à quoi un cabinet de curiosité pouvait ressembler, bien que linguistiquement les termes me paraissent familiers. En effet, il n'a pas été facile de mettre notre « Cabcoll » en place, car l'organisation de la classe, la répartition du travail et la coordination devaient être des meilleures. J'ai trouvé difficile de coordonner les tâches malgré le bon investissement. (...) Trouver une solution pour l'étiquetage et le réaliser était un travail long et soigneux. Prendre en compte les modifications étant volontaires ou non nécessitaient une remise en place ou des changements, ce qui pouvait s'avérer pénible n'ayant jamais travaillé sur le « Work in progress » mais qui m'a paru au final très intéressant à la vue des améliorations apportées.
II. « Work in progress » ayant été contextualisé, j'ai l'impression que de nombreuses portes s'ouvrent dans une utilisation future. Je pense maintenant que cette notion est fondamentale dans la matière qu'est l'art appliqué. De plus, je peux en faire des liens avec des travaux personnels effectués en dehors des cours comme par exemple l'évolution d'un logo, une collection de pierres précieuses... Je m'aperçois également que je vais pouvoir réemployer certaines méthodes de travail, qu'elles soient individuelles ou collectives : répartition, coordination, suivi de l'avancée du travail... Il me paraît de plus logique que mes futures inspirations vont être enrichies par l'apport de ce Cabcoll et de sa documentation relative. (...) Cet esprit de classification est à mon goût palpitant quand il est question d'objets en masse, d'identifier chacun d'eux et d'agencer. Cela pourrait également par exemple m'aider à gérer les choses lorsqu'elles sont en grandes quantités. Malo Sahores
I. Plusieurs problèmes ont eu lieu lors de la création du Cabcoll. Par exemple, au tout début, le placement des boîtes s'est avéré difficile et contraignant : il n'y avait que peu d'espace dans la salle et les boîtes devaient être stable (donc pas de suspension). Une fois l'idée trouvée, la mise en place s'est avérée assez longue (pour trouver un bon moyen de fixation) et certaines idées de mise en scène n'étaient pas réalisables ; les premières tentatives étaient trop simples (par exemple, un nœud formé par le rideau). Une idée fut trouvée et régla le problème. Après ça, la difficulté fut de trouver un rôle car les autres groupes n'avaient pas forcément fini. La fabrication de drapeaux fut plutôt facile, bien que répétitive. Une fois la fabrication terminée, et l'assignation des numéros aux flacons commencée, il fut nécessaire de revenir en arrière car les flacons étaient numérotés selon une ancienne et une nouvelle liste. Emballés, on ne pouvait voir le nom et la couleur, nous en désemballèrent certains pour les reconnaître ; cela provoqua une légère perte de temps. (...)
II. L'idée et la construction du CabColl a fait appel à de nombreux processus. De nombreuses contraintes empêchèrent une totale liberté dans la construction de l'infrastructure : j'imaginais, au début, des volumes en 3D, des suspensions, un “chemin” de boîtes, une répartition de boîtes dans les 4 coins de la salle... Le retour à la réalité s'avéra bref, lors de la manipulation des boîtes. Je compris donc qu'il était nécessaire d'avoir le matériel (ou un échantillon) afin d'imaginer une structure réalisable. (...) Le fait que le CabColl soit un WIP permet une plus grande liberté dans sa modification, par exemple, on peut revenir en arrière. Je sais donc que dans quelques mois, certains éléments pourront avoir changé de place. L'aspect WIP est donc un lien direct entre ce qui a déjà été réalisé et le futur a imaginer. C'est alors une oeuvre imprévisible, qui évolue selon notre perception (qui elle même évolue selon l'œuvre). Vu le nombre d'objets (en constante évolution), il est nécessaire d'établir un classement, une numérotation, un inventaire. L'aspect évolutif de l'œuvre nécessitait un classement, il adonc été primordial d'en établir un. Sean Mc Laughlin
I. La première difficulté qui m'est apparue était de savoir comment adapter un cabinet de curiosités avec des boîtes à chaussures pour que celui-ci se rapproche d'une dimension plus formelle, comme dans un musée. Comment susciter de l’intérêt pour cette collection ? Qu'est-ce qui est important dans les musées pour capter l'intérêt ? C'est là qu'intervient une nouvelle difficulté sur la question de la densification : rassembler les objets (que l'on avait plus envie d'espacer au vu de la place) pour ajouter et renforcer cette idée d'accumulation trop peu présente au départ et qui est, selon moi, ce qui fait la richesse et l'intérêt d'une collection. Enfin, la dernière difficulté concerne le « Work In Progress », bien que cette simplicité dans l'avancement du travail soit intéressante, elle reste déconcertante. C'est une liberté quasi-totale et qu'il m'a fallut savoir accepter pour profiter du projet.
II. La première chose que je retiendrai du projet c'est l'idée de travailler en « Work In Progress ». Gérard Courant a d'ailleurs utiliser cette méthode pour réaliser son cinématon, à savoir des portraits filmés en noir et blanc (muet), de différentes personnes. Son aventure a commencé en 1978 et est toujours en cours même aujourd'hui. Ainsi, le « Work In Progress » ne connaît pas de limite de temps. (...)
Cette idée de partage rejoint une autre notion à savoir l'idée d'une œuvre collective. Pour réaliser CabColl, chacun a du apporter des jouets, des flacons ou encore des mécanismes pour créer une collection. Cette idée prouve que chacun est essentiel pour réaliser cette œuvre, un peu comme dans la Compagnie La Machine ou avec la Manufacture des lettres, où chacun est utile pour réaliser une plus grande œuvre, plus ambitieuse que si on avait été seul. Enfin, un dernier aspect de la collection m'a particulièrement intéressé, à savoir l'idée d'emballer des flacons pour se concentrer uniquement sur la forme. Cette démarche de se concentrer uniquement sur un des quatre composants plastiques est beaucoup utilisé dans nos expérimentations plastiques mais je n'aurai pas pensé à l'utiliser tel quel dans un processus de création. Typhanie
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I. Le problème principal auquel j'ai été confronté a été de m'intéresser au sujet. Je ne savais pas, tout d'abord, ce qu'était un cabinet de curiosité, il a donc fallu que je m'approprie le sujet.
Ensuite, le fait que ce projet soit commun à la classe m'a imposé un effort d'adaptation pour essayer de comprendre la place individuelle que chaque élève peut avoir dans un projet collectif. On peut quelques fois avoir un avis personnel différent du reste du groupe, il faut donc apprendre à discuter, argumenter ses choix et accepter d'écouter les autres.(...)
Grâce à ce projet, j'ai pu remarquer que le rôle de chacun est important pour construire une œuvre collective.
II. Pour moi, dans le projet CabColl, l'intérêt majeur était d'utiliser des matériaux pauvres recyclés pour en faire une collection. Cette approche collective nous a plongé dans un contexte bien réel : donner de la valeur à un objet. En effet, dans notre société actuelle, on accorde beaucoup d'importance à l'image que quelque chose nous renvoie, quel jugement on y apporte. Mais ne faut-il pas se re-concentrer sur l'objet lui-même ? Ce projet fait beaucoup réfléchir sur l'utilisation, la ré-utilisation ou encore la transformation que peut subir l'objet.
La notion de curiosité est aussi très importante. C'est primordial. Un curieux, en collectionnant des objets de son environnement, a la sensation de pouvoir saisir et exposer le processus de son quotidien. (...) Et quel est le rôle d'un cabinet ? Retranscrire une ambiance, une histoire, un passé. Les objets sont une sorte de trace de l'histoire. Sur ce projet, on se pose donc la question de savoir comment les organiser, leur donner un sens, ou pas. Tout est une question de choix, d'interprétation. Est ce qu'une accumulation peut symboliser autre chose que des objets amassés ? (...)
C''est donc, en général, une question de communication, de signe qu'on nous renvoie qu'on nous montre. Il faut trouver des liens, des relations entre les objets dans une collection pour tenter de créer un ensemble cohérent. C'est le but principal d'une collection : réunir des objets ayant des caractéristiques commune en les triant, classant d'une certaine manière. (...) Carole Marchand