vendredi 2 mai 2014

Focus sur ... Gustav Klimt

Gustav Klimt & la Sécession

Le mouvement de la Sécession en général et Gustav Klimt en particulier sont des sources très riches pour nos questionnements sur couleurs et ornements.
 
Water serpents / 1907

1905

Judith et la tête de Holopherne, 1901, Belvédère à Vienne
Wikipedia nous offre une bonne source d'information à explorer.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustav_Klimt
Son œuvre comprend 230 tableaux, dont 54 tableaux représentant des paysages. Ses principaux travaux incluent les peintures, les fresques, les croquis et autres objets d'art, dont plusieurs sont exposés à la galerie Vienna Secession. La profusion des détails, la richesse des décors et de la coloration en sont caractéristiques, ainsi que la précision des portraits. Il utilise souvent les formes phalliques dans ces œuvres notamment dans Judith 2 (1909), dans Le Baiser (1907-1908) mais surtout dans Danaë (1907). Un des thèmes récurrents du travail de Klimt est la femme dominatrice personnifiée par la femme fatale.
Klimt est connu pour son utilisation de l'or dans les peintures, qu'il découvre après avoir vu des mosaïques byzantines de Ravenne : voir le tableau de droite, Judith I, peint en 1901. Mais ses inspirations sont éclectiques. Les historiens de l'art répertorient des inspirations aussi diverses que celles de la Grèce classique, minoenne et égyptienne. Il est aussi inspiré par les ciselures d'Albrecht Dürer, les peintures européennes de la fin du Moyen Âge et de l'école Japonaise de Rimpa.
Klimt peint également quelques paysages, privilégiant une toile carrée (comme beaucoup d'artistes de la Sécession), avec une absence totale de personnages, ce qui donne une ambiance de particulière sérénité. Ces tableaux sont peints « sur le vif » et terminés en atelier.
Klimt a beaucoup dessiné. Le catalogue raisonné de ses dessins comporte plus de 3700 numéros mais il est probable que ce nombre soit largement sous évalué, l'artiste n'étant guère conservateur de ses feuillets.

Portrait d'Adèle Bloch-Bauer I, peinture à l'huile (1907), 138 × 138 cm, musée new-yorkais Neue Galerie
La Sécession viennoise
Réunis par l’idée de changer la société par les arts, des artistes forment en 1892 le groupe dit de la « Sécession viennoise », actif jusqu’en 1906. Leur intention est d’opérer une fusion des disciplines artistiques, incluant musique et théâtre, et d’ouvrir les frontières entre l’art et l’artisanat. En 1897, Josef Maria Olbrich construit à Vienne le pavillon de la Sécession. Au-dessus de l’entrée figure une devise en allemand du critique d’art Ludwig Hevesi qui signifie « à l’époque son art, à l’art sa liberté ». 
Disposés sur la façade à gauche de l’entrée, les mots Ver Sacrum (« printemps sacré » en latin) renvoient au titre d’une revue fondée par les artistes de la Sécession, éditée de 1897 à 1903. Membre fondateur et président du groupe, Gustav Klimt y affirme ses convictions. Au raffinement et à la modernité de ses peintures répond la production très soignée de la Wiener Werkstätte et de créateurs de meubles et d’objets d’art comme Joseph Hoffmann. Cet atelier viennois continua à inspirer d’autres peintres comme Kokoschka et Schiele, même après leur passage du symbolisme à l’expressionnisme. S’ils reprennent certains principes décoratifs de Klimt qu’ils vénèrent, ces peintres tendront dans leurs tableaux à laisser la marque du chaos dans lequel bascule la société du début du XXe siècle. La Sécession rêve de l’œuvre d’art total qui puisse combiner l’architecture, l’aménagement intérieur et la peinture. Cette union des arts trouve un bel aboutissement avec le palais Stoclet de Bruxelles, pour lequel Klimt a composé le célèbre Baiser.

L'Espoir II, 1907 - 1908, Huile sur Toile, 110 × 110 cm, Museum d'Art Moderne de New-York
Voir également :
  1. Jugendstil et Herbert Bayer (Typographie) dans l'encyclopædia universalis
  2. Un article plus difficile mais passionnant avec un regard sur la typographie jugenstil : http://www.revue-textimage.com/04_a_la_lettre/philizot2.html
Une bonne video du Getty Museum à propos du dessin de Klimt

The starkness of a hand-drawn line—with its potential for lyrical beauty—is essential to Gustav Klimt's art. Through line, Klimt sought to convey the essence of the human form, and the nature of human existence. As an artist he wanted to explore universal emotions like suffering, hope and love; and it was through the daily practice of life-drawing that he cultivated his ideas. Learn more about Klimt's artistic process in this video.


La partie basse de la Médecine, 1900/1907, montrant la déesse Hygie
Une tentative de reconstitution photographique (lomographe) du "baiser"sur : http://www.lomography.com/magazine/lifestyle/2014/03/27/then-and-now-gustav-klimt-masterpiece-gets-cosplay-treatment