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Fiches d'œuvres
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Margot AUGER
« Empreinte du passé »
craie - acrylique
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Trace
d'un autre temps. Lien entre passé et présent. Souvenir. Mémoire. Ces
empreintes de mains ne sont peut-être pas grand chose pour vous, mais
elles peuvent représenter beaucoup. Depuis la préhistoire et les
peintures rupestres, c'est une façon de montrer et de rappeler que
quelqu'un est passé par là ou qu'il s'est passé quelque chose à cet
endroit. Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qui a bien pu se passer des
années plus tôt à l’endroit où vous êtes ? Posez-vous la question. |
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2/ Maëlle BAUDRY
« Panser les murs »
végétaux
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Typhanie BICHEUX
« Techno’culte »
carton
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Je me suis d'abord renseignée sur l'utilité antérieur du lieu, car je le trouvais vide, comme s'il lui manquait quelque chose, mais sans savoir quoi. J'ai alors découvert qu'il s’agissait d'une ancienne cavité où différentes statuettes religieuses étaient disposées. J'ai retenu cette idée de « culte » pour l'appliquer à une thématique d'aujourd'hui, à savoir, les nouvelles technologies, mais aussi les marques et leurs effets sur nous : quelle utilisation en avons-nous ? Sommes-nous réellement « accroc » ? Je n'offre pas de réponse, seulement une remise en question. Afin d'utiliser au maximum la possibilité de l'In Situ et de proposer un nouveau point de vu pour les spectateurs, j'ai choisi de projeter deux marques, symboles des nouveautés technologiques, grâce aux lampes et à un jeu d'ombres. Le spectateur est donc également acteur de l’œuvre l'invitant encore plus dans cette réflexion : les nouvelles technologies : outil de communication ou véritable culte ?
Mode d'Emploi : Allumer la lumière pour voir apparaître les symboles grâce à un jeu d'ombre. |
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Yuna-May BIYKLI
« sans titre »
vous, ready-made, affiche
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J'étais
intéressée par cet endroit du lycée où d'innombrables personnes
passaient chaque jour, fumant leur clope, blaguant, criant, déchargeant
tout ce qu'ils pouvaient entre deux cours. Ce passage à l'estuaire de la
rue où se croisent professeurs, élèves, surveillants, badauds...
Beaucoup de regards croisés dans la précipitation. C'est également un
passage surveillé par une petite caméra ; non quelle soit discrète mais
personne n'y prête vraiment attention. Même si elle semble inactive la
plupart du temps, je voulais qu'elle créée un impact, même infime, sur
les gens qui la croiseraient. Nous passons notre temps à nous exposer au
yeux d'un monde rempli d'images et d'informations. Elles sont devenues
notre quotidien. Au lendemain du vote de la Loi sur le Renseignement,
cette œuvre devient politique. Si notre image, l'image que nous voulons
bien donner, que ce soit par notre attitude, nos conversations, nos
goûts, est faite pour s'exposer et pour communiquer, l'idée que des
parties de cette image soient captés par un jugement supérieur en terme
de pouvoir et à des fins inconnues est terrifiante. Un beau paradoxe
entre liberté et sécurité. Nous sommes des œuvres constamment exposées sans vitrine de protection. |
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5/ Pauline BOIVIN
« Complémentarité »
végétaux
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Emile BONA
« Dédoublement »
blanc de Meudon
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Dédoublement
est une anamorphose créant une mise en abyme des escaliers. Celle-ci
permet d'attirer le regard, voir d'apporter un regard nouveau, sur ce
lieu de passage, sombre et négligé. Les escaliers d'origine
« disparaissent » laissant place aux escaliers peints qui attirent
l'attention malgré qu'il ne soient pas réels. Ainsi, les vraies marches
sont oubliées présentant une nouvelle perception du lieu. Pour pouvoir
percevoir la bonne forme, il faut se placer à un endroit précis : à vous
de le trouver. On peut ainsi distinguer un dédoublement des escaliers.
Obliger le regardeur à prendre du temps pour trouver le bon emplacement
et à observer ce lieu lui permet de découvrir des détails qu'il n'avait
jamais remarqué auparavant. Cela amène l'observateur à prendre son
temps, à consacrer un moment à l’œuvre et à oublier le monde qui
l'entoure. |
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Cassandre BRENON
« Convergence »
ruban de chantier, tasseaux, agraffes
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Converger : fait de tendre vers quelque chose. J'ai
voulu ici mettre en avant le croisillon des poutres en métal avec mon
installation. Le but était aussi au départ d'utiliser les lignes sur la
tranche de l'arche afin de créer une anamorphose. Mais la multiplicité
des traits brouillait la compréhension de base. J'ai donc épuré au
maximum, tout en contrastant la masse et la couleur terne du bâtiment
avec une installation légère et aux couleurs vives. Ainsi, avec ses
bandes de chantier, le regardeur est de loin intrigué par cet espace
rouge et blanc, par la symbolique de la bande, soit la délimitation d'un
chantier. En s'approchant, il découvre en fait un entremêlement des
bandes placées de manière à prolonger les barres de la poutre, une sorte
de damier qui n'était seulement visible que par la prolongation des
barres. De plus, en partant du sol, toutes les bandes se dirigent vers un même espace, convergent vers un même but.
Il y a donc ici un jeu, une mise en tension entre la prolongation (qui
pourrait être imaginée comme infinie) d'un segment fini dans un espace
délimité. |
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8/ Cathy CLARIS-SOULINTHAVONG
« Belle flétrissure »
ruban adhésif, PMMA
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Aurore COTTIER
« Fragment de quotidien »
laine, nylon, film polypropylène
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Un
projet tel que "Fenêtres sur cours" donnant suite à une exposition
in-situ mettant en jeu le regard, la position du corps et bien-sûr un lieu fut pour moi l'occasion de mettre en valeur un lieu de passage quotidien. |
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Léa DIAGNE
« Cache cache »
fil de fer, papier bulle, fil, tissu wax
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Sommes nous assez attentif à ce qui nous entoure ? A
travers cette installation, je propose une réflexion sur notre manière
de percevoir notre environnement. Avec cette «emballage», je souhaite
attirer votre œil, et ensuite vous inviter à dépasser votre premier
regarde. Ainsi, la structure permet de donner “une nouvelle dimension
sur ce lieu, il acquiert une autre forme, une autre identité, un autre
prestige : on ne le reconnaît plus, mais on cherche à mieux connaître.” Ma
référence principal a été celle des artiste Christo et Jeanne Claude,
qui pratiquaient le principe du “cacher pour mieux dévoiler”. Le
choix du tissu qui recouvre la structure métallique, est assez
personnel. En effet celui-ci fait référence a ma double culturalité. Je
trouvais que se tissu en particulier apportait de la couleur et une
autre interprétation de mon œuvre, qui est celle du mélange, du
métissage des époque, des styles, des matières, ou encore des couleurs
… |
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Dorian DOUAUD
« Regards croisés »
acrylique, bombe, carton
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Le
premier élément (œil) doit éveiller la curiosité du regardeur,le
troubler, pour l'inciter à suivre le parcours guidé par celui-ci. Arrivé
au dernier œil,le regardeur prend conscience qu'il est le dernier
élément de la chaîne et qu'il fait donc partie de l'œuvre elle-même. En
effet, dans mon interprétation de ce qu'est l'art contemporain, c'est
le regard et le sens que le spectateur donne à l'œuvre qui la définit
alors en tant qu'œuvre d'art. L'interprétation peut être guidé par les
intentions de l'artiste, mais chaque regardeur peut choisir de les
ignorer pour donner un sens personnelle à l'œuvre. Ici les yeux sont
tous identiques, mais porte un regard différent, une vision divergente. |
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Clarisse G.
« Un vent de souvenirs... »
mobilier, bambou, clou, bois, film polypropylène
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Souraya HABCHI
« Rayonner l’inconcevable »
clous, laine
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Une
bouche d’égout tel qu’on la voit peut nous répugner, mais pourtant dès
que l’eau s’en approche, elle prend vie. Ses rayons de couleurs viennent
nous confronter aux différentes étapes de notre existence. Le but
n’était pas de modifier son aspect, mais, de questionner notre regard
sur la vision que nous pouvons avoir de ce lieu «abject». Changer le
regard d’une personne n’est pas chose impossible.(Nous pouvons aussi
interpréter les fils de couleurs comme si ils représentaient la lumière sortie de l'ombre. Ce seraient des rayons lumineux qui viendraient en opposition avec ce lieu, ils l'éclairent.) |
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Coline HALLANT
« Illusion rectiligne »
ruban adhésif
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Pour
mon œuvre, j'ai trouvé ce passage intéressant par sa géométralité. En
effet, composé de modules géométriques identiques, il offre une belle
perspective mais il est souvent ignoré. J'ai voulu jouer avec la
profondeur, en m'inspirant notamment du travail de Felice Varini,
spécialiste des anamorphoses. Le scotch rouge attire l'œil, et si on
tombe seulement sur un bout de mon œuvre, il peut choquer. Le regardeur
doit prendre un peu de temps afin de trouver l'angle de vue correct pour
visualiser l'ouvre dans son ensemble. La forme, un rectangle tronqué,
« casse » le côté identique des modules. | |
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Margaux JEANMAIRE
« Sentiments troubles »
toile, acrylique
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Tout
a commencé par le lieu. Le lieu que j'ai choisi pour cette exposition
« in situ », est un lieu calme, serein, silencieux, où peu de gens
passent. C'est un lieu loin de l'agitation du lycée, comme s'il était
ailleurs. Mon concept était d'implanter une œuvre contrastante avec ce lieu, pour étonner, surprendre, questionner le regardeur. Pour
cela, je me suis inspirée de l'artiste Jackson Pollock, qui utilise la
technique du dripping, c'est à dire qu'il projette de la peinture sur
une toile sans jamais la toucher. Mon œuvre, qui est plutôt flou,
contraste d'abord avec l'aspect droit, rigide et serein du lieu, tout en
s'accordant avec les courbes des fenêtres. Je me suis également
inspirée du compositeur Ludovico Einaudi, en particulier de sa musique
« Expérience », qui m'inspirait une multitude et un mélange d'émotions. C'est
pourquoi on peut dire que mon œuvre s'inscrit dans le mouvement de
l’expressionnisme abstrait, mouvement qui consiste à reporter sur une
toile ses réflexions et émotions avec des formes abstraites et des
couleurs diversifiées. Enfin, la peinture abstraite permet au
regardeur de voir et d'imaginer ce qu'il veut, de décrypter les émotions
et sentiments qu'il souhaite suivant son état d'âme lorsqu'il se
retrouve devant l'œuvre. |
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Mathilde JOUITTEAU
« Le damier se la joue »
bâche, ruban adhésif
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Echec
& Maths prend place sur un échiquier géant qui est un des lieux
spécial et d'échange du lycée mais qui reste peu utiliser. L'artiste a
décider de faire une œuvre en hommage aux jeux. L’œuvre nous
questionne sur différents types le jeux ; en s'amusant avec le motif
classique d'un échiquier et en alternant les différents cadriages. Ainsi
ce nouveau motif géométrique crée un nouveau jeu, un jeu optique.
L’œuvre est faite pour être vu sous différent angles. Pour cela
l'artiste vous invite à tourner au tour de œuvre et à prendre de la
hauteur en allant au 2ème étage pour avoir un autre regard sur œuvre. |
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Elodie KANG
« L’ouverture de l’appêtit »
craies
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L’œuvre in
situ est un dessin d'une canette de coca sur le seuil en anamorphose Il
s'agit de la déformation d'une image qui se recompose à un point de vue
préétabli et privilégié. Elle nécessite une posture particulière pour
qu'on y voit du 3D. Elle est en rapport à la nourriture puisqu'elle se
situe près du self. Elle a pour but d'intriguer les élèves et
de leur ouvrir l'appétit. Un dessin éphémère qui se fait manger de jour
en jour. Sur la canette il est écrit : « Perdu » à la place de Coca Cola
pour tromper les regardeurs. Le choix du lieu vient du fait qu'il n'y a pas beaucoup de
monde qui passe par ce passage alors qu'on le voit tous. |
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Marie LEPRIOL
« Elévation »
polypropinème translucide, flim plastique, scotch, peinture
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En
observant l'hypnotisante répétition des poutres, je me sens
transportée, comme si c'était une porte a l'introspection, à mes pensées
ou encore, à l'imagination. Mon seul but ici est de révéler l'existence
du plafond aux élèves. Mon œuvre ne repose pas sur les écritures des
poutres mais uniquement sur le fait de parvenir a donner un nouveau
regard ou non, qu'importe s'il ressemble au mien. Cependant pour être
captivé, la répétition, pouvant paraître interminable, me paraît
nécessaire pour se créer une pause mental et s'évader, s'envoler,
s'élever. Au fond la citation n'est qu'un appât qui a pour objectif de
les intriguer et de les emmener le plus loin possible autant
psychologiquement, puisqu'elle peut les aider à comprendre mon
intention, que physiquement d'où l'écartement de plus en plus grand
entre les fragments de phrase. |
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Salomé LEGRAND
« L’effroi »
papier kraft, acrylique
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Mon
intention était de créer une ombre dragon au niveau des casiers pour
tourner le regard du spectateur vers ceux-ci. Cependant l'endroit étant
sombre, blanc sur noir rendait mieux que noir sur blanc. Le sentiment
qui se crée chez le spectateur peut être alors de la surprise, de
l'intrigue ou encore de la peur. Il est emporté dans un autre monde, ne
sachant plus distinguer la réalité de la fiction... |
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Amandine LUZEAU
« L’abscence »
installation sonore
Ce lieu
m'inspirait d'abord une ambiance très calme, à l'opposé des autres lieux
du lycée, où il y a toujours un certain brouhaha, créé par les élèves
en train de parler. Cet espace me plaisait également car c'était le seul
lieu où la nature évoluait de façon très spontanée, où elle n'était pas
encadrée pour former un ensemble géométrique. Pour créer mon œuvre
in-situ, j'ai alors chercher à garder le thème de la nature mais en
détournant le calme du lieu en le rendant plus vivant, grâce à un
multiplicité de sonorités animales. Je me suis alors rendue au jardin
des plantes lundi matin pour enregistrer tous les cris d'animaux qui me
semblaient pertinents sans entendre trop de bruits parasites autour
(bruits de pas, voitures...). J'ai ensuite passer une partie du lundi
après midi et du mardi après midi à réécouter tous mes enregistrements
pour enlever tous les bruits parasites que j'avais déjà évité en grande
partie. A partir de ses sonorités, j'ai sélectionné et superposé les
plus pertinentes pour former une seule bande-son composée d'une
multiplicité de cris d'animaux.
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Carole MARCHAND
« Lueur suspendue »
fil de cuivre, fil nylon, ficelle
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Lumière. Electricité. Espace. Temps. Les tensions s'entremêlent... Voyez
vous ces faisceaux de lumière ? Non ? Alors approchez-vous. Au plus
près du courant, de la lumière, de l'invisible. Au plus près du
mouvement fixe. Une barrière visible et intemporelle, mêlant l'irréel au
réel. Une barrière ou un lien entre l'homme et la nature. A vous de
voir. En réalisant cette œuvre, je voulais matérialiser les faisceaux
lumineux invisibles. Le choix des matériaux a été déterminant : des
câbles électriques souples de couleur rouge, vert et bleus ( composant
la lumière blanche). |
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Sean MC LOUGHLIN
« Saturation saisonnière »
poudre de couleur, amidon de maïs, craie
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Les
racines, subissant un changement de couleurs, témoignent de la
vieillesse et du développement de la nature lors du changement des
saisons. Elles s'épaississent au fil des années, leur centre
contrastant alors avec leur bordure. Aux extrémités, un feu d'artifice.
Au centre, l'harmonie du tronc, l'origine de la création qui conjoint l'ensemble. L'activité humaine intervient au cours du temps, interférant les motifs naturels. |
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Dorine MEILLERAIS
« Le pêcheur joue à cache-cache »
boites, piquet, canne à pêche
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Le
lieu où se trouve l'installation et qui m'a inspiré est la mare, le
seul point d'eau naturel du lycée. Il est apaisant, le paysage est
merveilleux et pourtant on n'y voit que rarement des personnes.
Le but
dans cette œuvre était ainsi de rappeler aux spectateurs l'activité
pratiquée lors de mon enfance : la pêche alors que pourtant, le lycée
n'est pas propice à la pêche, nous faisant plutôt penser aux études qu'à
la détente. L’œuvre permet d'être ailleurs en étant quelque part.
Le
spectateur participe à l’œuvre en se positionnant devant la cane et en
essayant de retrouver le pêcheur. Il est caché, mais surtout c'est un
fantôme, il est invisible, ayant tellement attendu pour pêcher des
poissons qui finalement ont aussi disparu. Il est pourtant toujours là,
quelque part, qu'il soit proche ou loin. Il attend toujours, regarde
l'eau, la cane, le bouchon de pêche qui pourrait couler à tout moment,
il guette et ne s'éloigne jamais. Malgré son invisibilité, un indice
permet de le repérer, cet indice représentant ce que peut porter un
pêcheur. Il suffit de jouer à cache-cache et de le trouver pour gagner. |
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Baptiste RENAULT
« Porte sous vide »
papier, acrylique
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Marianne RIOUAL
« Apparition artificielle »
film polypropylène, acrylique
Je me suis intéressée à la représentation de l'eau dans ses différents états, ici l'eau figée. Je me suis aperçue que chacun pouvait avoir sa propre interprétation de ce qu'on pouvait voir. Cela peut être vu comme une matière inconnue émergeant des sous terrain. Ce lieu me semble intéressant, les pavés, de nature identique et alignée, sont ici dérangés créant des espaces, cachettes. La nature refait surface comme mon installation.
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Maëlle ROUXEL
« Où l’homme n’est plus, la nature reprend ses droits »
perles, fil
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Mon
titre est une citation de P-J. Stahl à la base de ma réflexion. J'ai
souhaité questionner les liens entre la nature et l'architecture créée
par l'homme, et révéler l'omniprésence de la végétation et de la vie
autour de nous, aussi bien à petite qu'à grande échelle. L'Homme peut
construire. Il peut détruire. Il peut aussi bien s'emparer d'un paysage,
se l'approprier. Mais, il ne peut défier ni la nature, ni la vie, ni le
temps qui s'écoule et qui génère de la peur. Cette bouche d'égout est
laissée à l'abandon. Peu de personnes la voient, s'arrêtent pour
l'observer, tant elle se font dans le paysage. La végétation s'en empare
petit à petit. « La nature reprend ses droits » A travers un travail de
la matière, j'ai voulu reconstituer une texture organique qui
témoignerait du cheminement de la nature autour de nous. Les cellules se
forment, la vie s'accroît, continuellement, et s'impose sur le béton et
ses réalisations bruts. Ces mauvaises herbes, la mousse, les petits
brins de gazon, qui prennent le dessus sur cette bouche d'égout,
sont-elles réellement néfastes ? Est-ce, dans ce cas, la nature qui
parasite l'homme … ou l'inverse ? |
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Malo SAHORES
« Liens »
fibre de sisal
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Ce travail s'inspire de la toile arachnéenne qui se construit entre le bâti et la végétation et
les relie entre eux. Ce tissage in situ permet, dans une certaine
économie de moyens, de relier un arbre et des piliers. En étant
associés, ils créent une harmonie dans l'enceinte du lycée mais
également témoignent de ce cas de figure omniprésent dans la vie
courante. "Liens" est une œuvre singulière montrant une réalité universelle. En
plus de la toile d'araignée, je me suis inspiré de "Cocoon" de
Sébastien Preschoux, installation in situ s'inscrivant dans le land art.
Les jeux de lumières produits avec la lumière du soleils sont très
intéressants photographiquement et incitent le regardeur à se déplacer
pour tirer le meilleur profit visuel de l'installation. Certains verront
d'un premier œil le lien entre arbre et pilier tandis que d'autres
verront sans doute un toile d'araignée. Cela dépendra aussi du point de
vue du regardeur dans l'espace. |
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Juliette THUAULT
« Universal colour »
cailloux, acrylique
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Ces
deux pictogrammes formés de cailloux peints (issus de ce lieu) ont
perdu leur fonction universelle. L'utilisation de matériaux issus de
l'environnement dans lequel se situe l'installation donne l'impression
d'une intervention minime sur ce lieu. Les cailloux sont donc ce qui
occupe toute la surface, seule la couleur permet la formation de ces
formes. Ils retournent à l'état de formes géométriques d'un bleu
primaire mais resteront aux yeux de beaucoup un icône emblématique de
nos appareils technologiques. Ces pictogrammes sont à l'origines
présents sur des boutons et nous donne l'envie, par réflexe, d'entrer en
interaction avec l’œuvre malgré la taille inhabituelle de ces derniers.
Cependant, le public n'est pas acteur de l'installation. C'est elle qui
apparaît sur le trajet des lycéens que la couleur vive attirera. Habituellement
de petite taille, le « play » et « pause » sont ici pour nous dérouter,
s'interroger sur l'espace et les proportions de chaque image. En
prenant de la hauteur on perçoit ces formes comme des intrus dans cet
environnement étranger à celui qui leur est habituellement attribué. La
cours et ses lignes très géométriques sont alors perçues différemment. Ces formes simples ne sont qu'un prétexte de réflexions sûrement plus importantes que l’œuvre elle-même. |
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Emilie VANNIER
« Duel »
fil de fer, caoutchouc
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Le
but de mon installation est d'attirer l'attention sur la force exercée
sur l'arbre par la corde, de révéler l'opposition entre les forces
humaines et végétales. La corde tire l'arbre d'un côté tandis que
l'arbre penche, tombe de l'autre : ces forces arrivent à un équilibre,
et j'y vois un combat continu entre les deux objets. J'ai donc mis en
valeur la traction de la corde en évoquant un homme tirant sur cette
corde : j'ai réduit la posture aux pieds et aux mains car l'homme n'est
pas réellement présent, il est acteur de la traction car il a installé
la corde, mais il ne tire pas réellement dessus. Les mains sont réalisés
en fil de fer, dans l'idée d'aérer la structure, de la rendre fluide et
irréelle, et les pieds avec des bottes dont quelques morceaux de fil de fer ressortent, évoquant une jambe. Ainsi les objets
sont présents, mais l'homme n'est qu'esquissé. On peut voir dans cette
installation la volonté de l'Homme de modifier le cours des choses, ici
de modifier la position naturelle de l'arbre, ce qui oppose l'Homme et
la Nature. Mais on peut aussi y voir le soutien de l'Homme envers la
Nature, pour l'empêcher de tomber. Deux interprétations opposées qui
laissent libre cours à l'imagination du spectateur.
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30/ Merlin VERGEAU
« Cheese »
appareil photo, bois