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INFORMER
Il s’agit d’expliquer et de valoriser son idée. Cette présentation peut être composée de différents éléments, qui composés ensemble vont permettre aux récepteurs de comprendre l’hypothèse.
Il s’agit d’expliquer et de valoriser son idée. Cette présentation peut être composée de différents éléments, qui composés ensemble vont permettre aux récepteurs de comprendre l’hypothèse.
DU GÉNÉRAL AU PARTICULIER : La compréhension d’un projet se déroule en deux temps :
1ER TEMPS DE LECTURE : LECTURE GLOBALE
Le récepteur de la présentation comprend le projet dans ses grandes lignes. Il arrive à repérer de quoi il s’agit, sans connaître les détails. Pour cela, il faut lui donner à voir ces informations principales. Vous pouvez associer un court texte de présentation (argumentaire) à une vue d’ensemble du projet
- Le titre :
donne le caractère global du projet présenté. Si il ne dit pas tout ou reste énigmatique, ce titre permet de révéler le style de projet qui est présenté. Il peut traduire un concept, donner le ton ( l’état d’esprit) d’un projet, personnifier une création, la situer dans un contexte. On le choisi parce qu’il apprend ou suggère quelque chose sur le projet.
- Le texte de présentation :
Ce texte doit synthétiser les informations principales qui permettent aux récepteurs de comprendre le projet. Dans le cadre du projet 75h, il s’agit d’expliquer :
- le lien avec le thème général du projet, le ou les questionnements soulevés, la problématique
- le ou les domaines de design
- le(s) fonctionnalité(s) du projet,
- le contexte pour lequel le projet est pensé,
- les destinataires, si il s’adresse à une catégorie d’usagers particulière, (nous laissons le terme de « cible » au secteur du marketing).
Vous avez passé beaucoup de temps à élaborer ces différentes (informations) hypothèses, et cela peut vous paraître difficile à résumer en un court texte, pourtant, avec un vocabulaire précis et une bonne sélection des informations, vous pouvez expliquer cela en une ou deux phrases (j’exagère un peu, mais c’est un bon exercice).
- La vue d’ensemble :
La vue d’ensemble doit nous permettre de comprendre la nature du projet. On peut y reconnaître sans difficulté ses caractéristiques principales : formes / volumes / échelle / fonctions.
La vue d’ensemble du projet doit être pensée pour révéler au récepteur les points importants du projet. Les angles de vue, le style de représentation choisi, la mise en situation pour une affiche, les images extraites choisies pour un film… doivent être évocatrices de l’esprit du projet.
2ÈME TEMPS DE LECTURE : LECTURE EN DÉTAIL
Dans un second temps de lecture, le récepteur doit pouvoir avoir accès à des informations plus détaillées (Ces informations sont à adapter à la nature de votre projet) :
- fonctionnalité(s) : décomposer les usages (scénarios / séquences d’usages)
- déclinaisons : si votre projet comporte plusieurs variations (collection / modularité / personnalisation / série diversifiée )
- descriptions : voir le projet sous différents angles, voir ce qui ne se voit pas sur les vues d’ensemble (ce qui est caché, dessous, plus petit, à un autre endroit...).
- informations techniques : attention, vous n’êtes pas en DNMADE, vous n’avez pas à tout expliquer. Néanmoins, vous pouvez donner des informations sur les dimensions globales de votre projet, sur les matériaux envisagés (vous pouvez faire plusieurs propositions), sur les différentes parties qui pourraient constituer le projet et les liaisons entre elles (amovibles / fixes).
Ne pas oublier de donner l’échelle par la présence du corps humain (corps entier dans un espace, mains pour un objet), même pou un livre ou pour une affiche, on peut avoir à un moment donné un croquis présentant une mise en situation.
2 / COMPILER DES FORMES DE REPRÉSENTATIONS
L’ensemble de ces informations peut passer par des formes de représentation très variées, c’est aussi une démonstration de vos compétences. On peut repérer comme contenus indispensables :
- Le titre
- le texte de présentation générale
- la mise en situation du projet (voir le projet dans son « environnement »)
- la séquence d’usage
- le schéma technique
Ces différents contenus peuvent être décomposés sur des visuels différents, et également être compilés dans un même visuel (un même dessin, ou un même film).
La forme finale que vous pouvez donner à la communication de votre projet peut être assez libre, dans la mesure ou nous n’avons pas défini de cadre précis à la situation de présentation. Le partage de ces supports de communication semble plus faisable en numérique, mais cela ne vous empêche pas de fabriquer ces supports à la main, pour ensuite les photographier ou scanner.
Il faudra que ces supports puissent être visionnés (diaporama / PDF / montage vidéo?)
LISIBILITÉ DES VISUELS
Il faut être attentif à bien utiliser les modes de représentation conventionnels. Si il s’agit d’un plan, ou d’un story-board, nous ne devons pas avoir de doute sur la nature des représentations, il faut donc respecter les règles de base qui régissent ces modes de représentation ( il s’agit de faire preuve de bon sens, utiliser des lignes en pointillé pour des éléments cachés sur une vue en plan par exemple, faire des cases au format écran pour un story-board, garder le même angle de vue dans une vue en perspective , garder la même échelle dans une maquette, garder le même style de représentation pour une séquence d’usage…).
Voici
quelques exemples de communication de projets, vous pouvez voir de
nombreux exemples sur le net, et notamment en suivant le lien d'une
petite sélection : exemples
communication de projet
La
maison écologique de Sarah Wigglesworth et Jeremy Till dans Toutes
les maisons sont dans la nature de
Didier Cornille aux éditions Hélium
|
Chaise Pano
par Studio Lo dans Bois et Design dans le mobilier aux
éditions Eyrolles
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Shelving Chair
(Chaise bibliothèque) de Jun Murakoshi dans Bois et
Design dans le mobilier aux éditions Eyrolles
|
EXPRIMER
UN UNIVERS
Il faut également savoir adapter la communication de son projet en fonction de sa spécificité. Si son projet est « low tech », garant d’une grande simplicité, on ne va pas utiliser les mêmes formes de communication que pour un projet dont la technicité est complexe. Le fond et la forme peuvent être en résonance pour renforcer l’état d’esprit du projet dans un soucis de cohérence.
Il ne faut pas hésiter à utiliser des outils adaptés aux informations à communiquer. Un projet expressif, avec une intention plastique forte va sûrement être plus difficile à communiquer en utilisant sketchup. Il ne faut pas hésiter à mélanger les techniques pour une même représentation (photos / collages / maquettes / peintures / croquis / broderies …).
L’ambiance de la communication doit aussi être en accord avec le projet et peut participer à sa compréhension. Celle-ci peut passer par le style de dessin (précis / expressif / coloré / dynamique…). Vous pouvez aussi introduire de l’humour, et faire preuve de créativité en intégrant des éléments détonants (si le ton du projet s’y prête).
Mises en situation de Christian Lacroix pour l’Exposition Lumières - carte blanche à Christian Lacroix - musée Cognacq-Jay - 2014-2015 |