vendredi 28 novembre 2014

[focus] Guillaume Bresson

Sur MEDIAPART : http://www.mediapart.fr/portfolios/guillaume-bresson-peintures-en-chantier

 C'était déjà l'objet d'un petit [focus] en nov 2010 ici : http://btscvinterne.blogspot.fr/2010/11/guillaume-bresson-parle-de-son-travail.html

Où l'on décrit la vie d'un peintre

Où l'on évoque la relation à la documentation visuelle

Où l'on parle des conditions économiques de l'art

Guillaume Bresson, peintures en chantier


Comme des captures d’écran où le temps est en pause, les peintures de Guillaume Bresson sont dénuées de scénario, de contexte, de repère, de temporalité et de titre. Classique et contemporain, architectures industrielles et paysages végétaux, lumière artificielle et naturelle, hyperréalisme et esquisses de construction : après ses violents ballets qui suintaient la cité, Bresson peint la banalité d'un quotidien sans héros, dans des no man's lands minimalistes. Bresson parle de ses peintures comme de chantiers en construction. Focus sur le parcours de ce jeune peintre « maître d'œuvres », à l'occasion de sa nouvelle exposition chez Nathalie Obadia (Paris).

  1. © Guillaume Bresson, Sans titre, 2008, huile sur toile, 170 × 300 cm

    01

    (Beaux) Arts de rue. Guillaume Bresson a fait ses armes en peignant les murs de Rangueuil, banlieue de Toulouse. Influencé notamment par les graffitis de Mars – artiste oublié des rues du Sud –, Bresson esquisse avec ses lettrages un début de réputation au sein de la nouvelle génération de la fin des années 1990. Après un début de semestre abandonné à la fac de Toulouse puis son admission aux Beaux-Arts de Paris, il dépose les bombes pour les pinceaux et l'atelier.


    Soucieux de ne pas renier l'école de la rue, Bresson explique lors d’une conférence organisée par des étudiants de la Sorbonne à la Maison rouge : « J’ai commencé la peinture par le graffiti à Toulouse, pendant quelques années, ce qui m’a mené au dessin. C’était un premier contact avec la peinture et la couleur. Je suis donc arrivé aux Beaux-Arts en ayant déjà une pratique de la peinture, je n’ai pas choisi la peinture en y arrivant, parmi tous les choix des ateliers. » Interrogé sur la différence que certains font entre le graffiti et la peinture, Bresson dégaine : « La différence est dans la pratique : le graffiti, c’est une performance nocturne où on peignait, il fallait aller vite, il y avait des risques, c’était très spontané. Alors que j’ai fait ensuite du dessin et de la peinture beaucoup plus calmement. Mais il y a une continuité entre les deux car ça reste du dessin, de la couleur, de la composition. Il y a quelque chose qui reste dans la façon d’imbriquer des formes, de composer les tableaux : dans le graff, tu composes avec des lettres et dans ma peinture d’atelier, avec des personnages, il y a des jeux de formes qui sont un peu les mêmes. » 

  2. © Guillaume Bresson, Sans titre, 2007, huile sur toile (triptyque), 130 × 160 cm

    02

    Beaux-Arts (de Paris). Après avoir imposé de la peinture dans l'espace public, Bresson a fait surgir la rue dans la peinture. Admis aux Beaux-Arts de Paris en 2001, il inaugure alors ses séries de tableaux de violence urbaine, ambiance guet-apens. Des bastons contemporaines mais déjà classiques : sous tension, les corps à corps sont peints à l'ancienne, en grisaille ou en camaïeu, éclairage en clair-obscur dramatique.
    Bresson suit les cours de modelage de Jean-François Duffau, élément clé pour comprendre à quel point sa peinture est liée au placement et au mouvement du corps dans l’espace. Des peintures quasi sculpturales, à l’huile, qui nécessitent souvent un temps de création sur plusieurs années. À l’écart et sans atelier, Bresson peint la plupart du temps chez lui. Chaque fin d’année, il présente à ses professeurs des peintures inachevées. Autant de peintures terminées et très remarquées lors du diplôme de fin de cycle : en 2007, Bresson reçoit les félicitations du jury mis K.-O. par ces uppercuts picturaux.

  3. © Guillaume Bresson, Sans titre, 2006, huile sur toile, 169 × 205 cm

    03

    Violence urbaine. Les guerres et les batailles sont des sujets classiques de l'histoire de l'art. Alors Bresson peint à l'ancienne les émeutes, les coups de pression et les règlements de comptes contemporains des quartiers chauds. Dans ces rixes épiques et souvent inégales, en bande ou en (coup de) tête-à-tête, l'éclairage est brutal : des néons de parking et des lampadaires qui sentent la pisse. Les corps s'affrontent aux poings, à la barre de fer, au cocktail Molotov. Les drapés sont synthétiques, avec armoiries Adidas ou Nike typiques de la mode des cailleras des années 1990. Il s'agissait pour Bresson de rendre hommage à certaines cultures périphériques proches de lui, de dépeindre les clichés, la tension et la chorégraphie des violences urbaines. Une peinture de l'affrontement où la gestuelle est rythmée comme du breakdance. Il expliquait ainsi son travail en 2010, dans un entretien pour Mediapart :
    Bresson concède qu'il avait effectivement « une volonté de peindre une autre vision de celle qu'on voyait sur TF1 » à l'époque des émeutes de 2005 qui secouaient la France. Avec ses peintures toujours sans titre (une manière « d'échapper à la narration »), il met en porte-à-faux les discours médiatique et politique, et provoque des « mouvements d'illusion et de désillusion ». Aujourd'hui, il ajoute : « Avec cette série de peintures, il s'agissait d'aller à fond dans le cliché, peindre quelque chose de très reconnaissable comme la banlieue et les marques, avec la volonté de défigurer les clichés, de prendre un cliché et le travailler au corps, le composer et le décomposer jusqu'à ce qu'il devienne autre chose. »



  4. © Guillaume Bresson, Sans titre (diptyque), 2010-2012, 225 × 350 cm / Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    04

    Open source. Tout comme « dans le rap où tu as des images regroupées sans forcément de liens logiques et narratifs », Guillaume Bresson sample l'histoire de l'art comme les rappeurs et les DJ se jouaient de celle de la musique avant la surproduction des droits d'auteur.
    « Les éléments que j'utilise dans mes peintures sont liés aux rencontres, il s'agit souvent d'accidents et de hasards. Les personnages sont issus de mon entourage proche, et je photographie souvent les objets que je croise. Mais lorsque j'ai une idée plus précise de ce que je recherche, il m'arrive d'utiliser Internet. » Bresson mélange alors « les sources, souvent anonymes et de basse définition, trouvées sur Google Images ».
     


    Il ajoute : « Je découpe parfois dans un tableau classique un personnage, l'image faisant dans les 400 ko, dès que tu zoomes, tu obtiens des carrés de pixels. Alors je reprends la position des personnages et les drapés, et tout ce que je perds en définition, je le réinvente en peinture. » On peut alors retrouver en Lo-fi sur la Toile (numérique) une grue, un puits d'eau, certaines de ses lunes, des personnages de Titien, Poussin et Léonard, ou un ciel d'un site répertoriant les traces des ovni sur terre.
    Mais Bresson s'appuie aussi sur des reproductions HD, ou sur de longs shootings où il réunit des proches que l'on retrouve constamment dans ses toiles, comme de vieux potes à qui l’on n'a, en réalité, jamais parlé.


  5. © Guillaume Bresson, Sans titre, 2010-2012, huile sur toile, 170 × 225 cm / Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    05

    « Les personnages circulent. Leur répétition n'est pas vraiment volontaire : c'est lié au processus de création. Faisant, depuis des années, poser mes modèles pour les photographier, j'ai une large banque d’images que je réutilise librement, en n'ayant aucun scrupule à réutiliser plusieurs fois les mêmes images, à reprendre une scène d’un tableau plus ancien et la greffer sur une autre scène. Je les utilise comme des personnages génériques plus que comme des personnes réelles. Ce sont des modèles, comme des mannequins articulés et mis dans certaines positions, avec certains habits, certaines marques, certains décors. » Dans ce paysage colonisé par une construction urbaine (un puits d'eau), l'artiste de dos parle avec deux (vrais) amis qui étaient déjà très actifs dans quelques bastons plus anciennes. Deux ans plus tard, on retrouve la bande organisée à la table d’un McDo....

  6. © Guillaume Bresson, Sans titre, 2009-2014, huile sur toile, 202 × 278 cm / Photographie: Bertrand Huet/Tutti Images - Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    06

    McDonald. Compter cinq ans de peinture pour cette œuvre centrale dans la nouvelle exposition de Bresson, ambiance comédie musicale. La Cène remixée dans un fast-food ? « À l'évidence, on peut penser à différents sujets : la surconsommation, les milieux populaires, la domination de ces chaînes alimentaires dans le monde. Mais l'idée de départ était de mettre en relation la lumière du jour que l'on voit à droite, et la lumière électrique du restaurant. Une lumière douce contre une lumière électrique autoritaire qui provient des panneaux publicitaires et des menus. (...) Cette scène du McDo est un peu absurde, on ne sait pas vraiment ce qu'il s'y passe. » Une embrouille, un anniversaire ? « C'est important que le contexte reste indéterminé. On reconnaît les lieux grâce au logo sur le comptoir, mais finalement cette typo du M fonctionne comme le thème musical d'un morceau de jazz : les deux courbes du logo déterminent la façon dont j'ai composé le tableau. On retrouve ces dynamiques à l'endroit ou à l'envers, comme des rebonds. » 

    Cliquer sur la vidéo ci-dessous pour voir la nouvelle exposition de Bresson, en HD :






  7. © Guillaume Bresson, Sans titre , 2013-2014 Huile sur toile 145 x 115 cm / Sans titre, 2013, huile sur toile, 26 × 39 cm / Photographie: Bertrand Huet/Tutti Images - Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    07

    Contrastes. Si les nouvelles peintures de Bresson sont plongées dans des contrastes voilés et une lumière claire presque transparente, deux petits formats sombres nous renvoient à des séries plus anciennes. Dans ce premier face-à-face, « il y a un rapport de force et d’énergie lié à leurs différentes postures », annonce Bresson. « L’homme est avachi, plus agressif et vulgaire. La fille, elle, est en retrait, accentuant le contraste. » Suite de cet épisode sans véritable récit à quelques mètres de là : « Un troisième personnage apparaît, avec tout ce que ça peut entraîner comme signification : torse nu, il est quasi dionysiaque. Alors qu’il commence à s’adresser au premier personnage, la fille s’appuie sur la table pour se retirer. Elle est déjà presque hors-champ. » Cette série de micro-scènes est liée à cette première peinture vue à la Fiac en 2013, où il y avait encore un casque de moto et un emballage papier McDo  :



      

  8. © Guillaume Bresson, Sans titre, 2014, huile sur panneau de bois, 122 × 195 cm / Photographie: Bertrand Huet/Tutti Images - Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    08

    Peinture en chantier. Lors de sa précédente exposition chez Nathalie Obadia, l’artiste présentait des peintures inachevées, des études et des dessins préparatoires à l’encre de Chine. Désormais, il fait tomber les frontières et présente études et œuvres terminées sur un même plan. Bresson explique ne plus faire de « différence entre le statut d’étude et le statut de tableau : je les peins en parallèle, et parfois je fais simplement des choix différents selon les formats. Sur ce petit format par exemple, je voulais faire ressortir la scène du premier plan dans un contre-jour, plonger dans l’ombre le premier plan, le cacher. J’ai changé de direction sur le grand format qui est beaucoup plus clair, avec ce fond qui paraît plus narratif. »

  9. © Guillaume Bresson, Sans titre, 2014, peinture à l'huile / Photographie: Bertrand Huet/Tutti Images - Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    09

    Bresson démarre ses récentes peintures sur bois par un fond orange quasi fluo pour les grands formats, et vert pour les petits. Rien de révolutionnaire : « On le faisait tous en cours de peinture aux Beaux-Arts », mais c'est une manière de réintroduire la couleur en transparence dans les grisailles, dit-il, ou d'aveugler parfois les tableaux dans des contre-jours lumineux. Puis il trace des lignes en perspective centrées ou décentrées au premier plan ou en transparence, l'artiste en ayant terminé avec cette idée de recouvrir entièrement ses scènes de peinture opaque et ultra-léchée. Il provoque alors un clash en souillant l’illusion de l’hyperréalisme par des traits de construction très apparents. « Je ne démarre pas mes peintures avec un sujet a priori déterminé, mais avec une grille de perspective. Le sujet du tableau arrive au fur à mesure de la construction en fonction de cette grille. »  

  10. © Guillaume Bresson, Sans titre , 2014, huile sur toile 118 x 72,5 cm / Photographie: Bertrand Huet/Tutti Images - Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    10

    Bresson épure ses compositions jusqu'à parfois ne plus mettre de personnages et basculer dans de la peinture de paysages hybrides, entre nature et urbain. Des paysages modélisés comme des no man's lands numériques en cours de modélisation. « L'architecture rappelle ici le thème de la construction, qui est finalement le principe même du tableau : le sujet est en construction. On retrouve souvent cette idée du thème de la construction dans mes peintures avec la présence de chantiers, de bennes, de gravats… » 
    Des chantiers dans des peintures en chantier : il y a « des jeux de langage » accentués par l'artiste avec la présence de typographies (logos McDonald, logo Hitachi sur une grue, logo Kway, logo Iveco sur une benne à ordure…). Bresson fait rimer les opposés et provoque des anachronismes : « Quand je peins un casque, parfois je pense simplement au mot "casque", à sa sonorité. » 

  11. © Guillaume Bresson, Sans titre, 2014, huile sur toile 100 x 81 cm / Photographie: Bertrand Huet/Tutti Images - Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    11

    Perspectives. « Les compositions sont dictées en fonction des grilles de perspective imaginaires que je trace. Je peux alors jouer avec la profondeur, enfermer mes personnages, ou boucher la ligne d’horizon. Les lignes de perspective sont comme une règle, une hypothèse de départ qui me permet d’articuler des mouvements entre des plans qui sont proches et des plans plus éloignés. J’essaie de les faire concorder ou de provoquer des aberrations : que l’arrière-plan passe au premier plan, comme dans La Vague, tableau historique de Courbet qui ramène l’horizon à la surface du tableau. »


  12. © Guillaume Bresson, Sans titre , 2014, huile sur panneau de bois 122 x 250 cm / Photographie: Bertrand Huet/Tutti Images - Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    12

    Portrait. Cinématographiques, certaines scènes défilent comme des fondus enchaînés ou saccadés qui se répondent sans logique... et parfois au sein d’une même peinture. Ici, le sujet est plongé dans un travelling spatial et temporel : « C'est un portait scénarisé d'une femme que je connais, en trois épisodes. » Acte 1 : « Une scène statique et énigmatique, une discussion entre amies, dont une qui a un enfant et qui est habillée différemment du personnage principal qui a une tension dans sa stature et une manière de s'habiller moins conforme. Le regard se tourne ensuite vers une scène plus violente, hystérique, on ne sait pas si c'est un dancefloor ou une scène de bagarre. C’était important de couper le regard avec ce mur en premier plan qui bouche toute perspective. Il y a cette idée de montrer des choses et d’en cacher d’autres. »

  13. © Guillaume Bresson, Sans titre, 2014 Huile sur panneau de bois 122 x 175 cm / Photographie: Bertrand Huet/Tutti Images - Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    13

    Populaire. Scènes de quartier teintées hip-hop, habits du quotidien, Bresson peint le prestige du populaire. Il déteste les labels, donc il nuance : « Ce sont des objets ou des marques qui m'entourent. Si ce scooter est là, c'est que je l'ai croisé à un moment ou un autre et que je l'ai pris en photo, ça aurait pu être un scooter de hipster : je ne m'enferme pas dans des catégories particulières, j'essaie justement de faire rentrer dans mon travail le plus de différences possibles et de les faire coexister. »

  14. © Guillaume Bresson, Sans titre , 2014, huile sur panneau de bois, 122 x 240 cm / Photographie: Bertrand Huet/Tutti Images - Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    14

    Bresson démultiplie plusieurs scènes dans un même décor : il élargit, recadre ou change les points de vue. « Je compose chaque scène des tableaux, mais j’envisage aussi les tableaux dans leurs rapports entre eux. On peut alors penser au cinéma avec les techniques du travelling et du montage. Je répète certaines scènes, j’allonge certains cadres pour faire surgir des fragments d’autres actions que l’on ne voit pas en entier. »
    Dans cette version panoramique apparaît une action aérienne de football. « Il y a comme un rapport d'échelle qui est accéléré entre des personnages plus petits et ceux plus gros. Un instant de match de foot et un fragment de vie quotidienne : ces deux scènes n'ont a priori rien à faire ensemble. Multiplier les points de vue permet d'articuler différents groupes et différentes scènes par rapport à des architectures. D'une certaine façon, c'est de l'ordre du politique : ça renvoie à comment la vie s'organise dans la ville. »

    Zoom sur certaines scènes de la peinture ci-dessusZoom sur certaines scènes de la peinture ci-dessus

  15. © Guillaume Bresson, Sans titre, 2014, huile sur panneau de bois, 153 × 198 cm / Photographie: Bertrand Huet/Tutti Images - Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

    15

    Le terrain vague des galeries. La légende dit que lors de ses premières expositions en galerie, certaines peintures n’étaient pas sèches, tandis que Bresson était lui aussi devenu une grisaille, épuisé par plusieurs mois enfermé dans un atelier dans les odeurs d'essence. Depuis sa première expo à la galerie Lacen (Paris, 2007), un séjour à Berlin et une exposition à Bruxelles, Bresson a intégré en 2010 la galerie Nathalie Obadia. La même année, son travail a été révélé au grand public avec Dynasty, exposition organisée conjointement par le Palais de Tokyo et le Musée d’art moderne de la ville de Paris, qui présentait une nouvelle génération d’artistes comme Vincent Mauger (lire ici dans Mediapart) ou Mohamed Bourouissa (lire ici dans Mediapart). L’année suivante, Bresson a irradié l’exposition Lumière noire à l’Orangerie de la Staatlitch Kunsthalle Karlsruhe (Allemagne).
    Bresson impose son rythme : il peint dans un atelier familial à Toulouse, sans armée d'assistants. Fuyant la pression des galeristes et des collectionneurs, il expliquait à Mediapart en 2010 : « Je ne veux pas fonctionner en séries thématiques, ni céder à la pression. Après les Beaux-Arts, j'ai dû apprendre à me plier à une date butoir pour exposer en galerie, ça a changé mon rapport au temps dans mon travail (…), ce qui m'a mis beaucoup de pression et n'a pas forcément fait du bien à ma peinture. (…) Maintenant, je travaille sans me fixer de limite pour me remettre dans des conditions de liberté. »
    Cinq ans après, Bresson peint toujours à Toulouse ses grands formats, et les petits à Paris. Il travaille actuellement sur une série de peintures plus abstraites. L'été prochain, il sera en résidence à Brooklyn (États-Unis) et n’exclut pas de s’essayer à la vidéo, quitte à surprendre ceux qui aiment enfermer les peintres dans leurs peintures. Il termine son second livre aux éditions Dilecta, composé d'images d'archives, de photographies préparatoires, d'infographies, d'esquisses, de détails et de gros plans sur sa peinture. Entre-temps, il prépare une œuvre pour le club de foot Red Star de Saint-Ouen, loin du sport et du marché version fric.

    __________
    Guillaume Bresson – Galerie Nathalie Obadia, 18, rue du Bourg-Tibourg (75004 - Paris)
    Jusqu'au 23 décembre 2014.
    Guillaume Bresson Catalogue de 48 pages – éd. Dilecta
    20,5 x 25,5 cm à la française
    Livre relié
    Texte de Stéphanie Katz
    Langues : français/anglais
    15 euros

mercredi 26 novembre 2014

1STD2A & TSTD2A : Festival des 3 continents

Aller au cinéma,
lors du festival des 3 continents,
pour les premières 3 films très différents les uns des autres,
pour les terminales 2 films japonais.

Mercredi 26 novembre
Concorde - 9h30
Insiang
30 élèves et 2 accompagnateurs
Cette séance est précédée par une présentation, elle se finira au plus tard à 11h20.

Jeudi 27 novembre
Gaumont - 9h45
Femmes du Caire
30 élèves et 2 accompagnateurs
Cette séance est précédée par une présentation, elle se finira au plus tard à 12h15.

Katorza - 10h30
L'Impératrice Yang-Kwei Fei
30 élèves et 2 accompagnateurs
Cette séance se finira au plus tard à 12h15.

Lundi 1er décembre
Gaumont - 8h30
The Lunchbox
30 élèves et 2 accompagnateurs
Cette séance se finira au plus tard à 10h20.

Mardi 2 décembre
Katorza - 9h45
Nuages Flottants
30 élèves et 2 accompagnateurs.
Cette séance se finira au plus tard à 12h10.

jeudi 20 novembre 2014

[focus] La manufacture des textes



Dans la série "Cabinet de curiosités", je vous invite à regarder de près (lire précisément) les différents articles du site "La manufacture des textes", qui relate une manifestation culturelle d'un an dans le quartier de la Manufacture des tabacs à Nantes. Les BTS Espace ont d'ailleurs participé à l'origine à ce travail.

Jusqu’à l’automne 2014, le collectif MTx a investit le quartier administratif 5 de Nantes (Saint-Donatien/Malakoff) et a invité, habitants, travailleurs, usagers, enfants, parents, retraités ou promeneurs des lieux, à une expérimentation singulière et collective.

Le projet s’inspirait pour partie d’une méthode de l’archéologie, la prospection au sol ou pédestre. Transposée à l’environnement urbain, elle permettait de localiser et prélever des objets manufacturés perdus, oubliés, jetés ou abandonnés. Collectionnés et étudiés, leur mémoire exhumée par un travail d’écriture, les objets ont dessiné un portrait sensible du territoire et de notre présent.

Le collectif MTx a invité à cette expérimentation, entre disciplines artistiques et scientifiques, frontières urbaines et mentales, désirs intimes et collectif.

lundi 17 novembre 2014

Chantier "Cabinet de curiosités" / accumulation

1STD2A Chantier "Cabinet de curiosités"
[Eve Girardot- Marc Vayer]


Etapes préliminaires 1 & 2 : méthode d'analyse d'images [pôle ATC]
Etape 1 : expérimentation plastiques papiers [pôle pratique arts visuels]
Etape 2 : démarche créa parure [pôle démarche créative]

Organisation :
Lancement de la séquence le 3 nov
Expérimentations papier, recherches : 4, 5, 10, 12 nov.
Choix et réalisation échelle 1 + photos : 17, 18, 19 nov.
Rendu (10 expérimentations papier + 1 planche de recherche + photos et argumentaire le 24 nov. à 9 h)


 
Etape préliminaire 1 :
 

[Commenté avec les élèves juste avant les vacances de la Toussaint]

Dans la perspective du prochain chantier, vous chercherez les définitions des notions : cabinet de curiosité, collection, accumulation, liste, inventaire, module, miscellanées.

Vous lirez les p 172-173 (les Campana) 178, 179 (Droog design) > « Le design, mode d’emploi »


Puis, vous choisirez 1 œuvre (ou une série d’œuvres) d’un des artiste ou designer cité ci-dessous et effectuerez une analyse dans laquelle vous ferez le lien avec une ou plusieurs thématiques listées ci-dessus.

  1. Choisissez une œuvre ou une série d’œuvres
  2. Dessinez ou collez une photo, notez titre, date, éventuellement matériaux et procédés mis en œuvre
  3. Soulevez des questionnements, énoncez des hypothèses en lien avec les thématiques : collection, accumulation, inventaire…
  4. Rendez compte de vos recherches et réflexions sous forme de croquis, notes, schémas, petits textes, mots clés mis en relation de façon cohérente, signifiante et « vivante ».
  5. Enrichissez votre analyse en faisant une relation (minimum) avec d’autres œuvres d’autres artistes (ou créateurs des différents champs des arts appliqués)
  6. Mettez l’ensemble en page de manière à rendre votre propos clair, lisible et cohérent par rapport au contenu. (équilibre entre textes et images - croquis/photos)
  7. Rendez 1 ou 2 formats A3 ou petit carnet ou un dépliant le 6 novembre en début de cours
Etape préliminaire 2 :
 
 Lundi 3 novembre, par groupe de 5 élèves, nous avons procédé à l'analyse collective de certaines de ces œuvres. C'était l'occasion de poser une première approche de la méthode d'analyse qui va de la description plastique aux déductions :
  • ce que je vois (analyse plastique)
  • ce qui est représenté (analyse iconographique)
  • ce que ça signifie / ce que j'en comprend (analyse iconologique)
 
Annette Messager
Arman
Kawamata
Frères Campana
Stuart Haygarth
Tony Cragg
Droog design
1° étape [pôle Pratique en arts visuels / expérimentations]
  • Principe : accumulation, accumulation par la répétition
  • Matériau : papier blanc ou recyclé En vous inspirant de recherches sur le pliage, le «paper art», vous effectuerez une recherche plastique en manipulant du papier et tenterez de trouver des principes de manipulation riches, inventifs et variés en testant toutes les possibilités de transformation et de structuration de ce matériau.
  • Rendu : une dizaine d’expérimentations (volume, bas‐relief). Chaque échantillon ne dépassera pas le format A4. Vous regrouperez ces expérimentations sur un même support. Chaque échantillon sera brièvement annoté (verbes pour définir le type d’action sur le matériau / adjectifs qualificatifs pour dire la sensation, l’idée proposée)
Commentaires après deux heures d'expérimentations plastiques
expérimentations plastiques / manipulations papier
expérimentations plastiques / manipulations papier

2° étape  [pôle démarche créative]
  • Vous choisirez l’une de ces études que vous développerez, perfectionnerez pour réaliser un volume autour du corps, parure qui aura pour vocation de mettre en valeur, de «magnifier» la partie du corps choisie.
  • Le principe d’accumulation sera le fondement de ce travail.
  • Lieu d’intervention (au choix) : cou, tête, épaules, buste, poignet, main, bras, cheville, pieds.
  • Rendu d’une planche A3 de recherches (croquis, collages, idées annotées)
  • Réalisation échelle 1 sur un partenaire de travail (vêtement noir ou uni comme base) + réalisation de photographies (A5 minimum)
  • Rendu : diptyque photographique du travail (2 points de vue différents) + 1 argumentaire d’une dizaine de lignes (intention, relation au thème «accumulation», références, inspirations) écrit à l’ordinateur.

Ce lundi 17 novembre, mise au point du planning définitif pour faire des recherches (rapides), choisir une des études, fabriquer et présenter la parure (travail finalisé en duo)



Nous avons également pris 20 minutes pour regarder l'extrait "antifashion" de ce documentaire : FASHION



Recherches concentrées sur un temps très court de 2 heures sur la base des expérimentations antérieures
Recherches concentrées sur un temps très court de 2 heures sur la base des expérimentations antérieures

vendredi 14 novembre 2014

[focus] Christophe Niemann

Un illustrateur extrêmement talentueux car il pratique des approches et moyens graphiques très variés.

http://www.christophniemann.com/portfolio/
http://www.christophniemann.com/portfolio/

[focus] Les illustrations de Simon Prades

Typographie, illustration et 3D.

https://www.behance.net/gallery/BCN-TYPE/11712469
I wanted to combine 3 things I really love in this project: architectual drawing, typography and the city of Barcelona (which is the hometown of my ancestors).
The grid of the quarter around Sagrada familia consist of square blocks, which are very similar in height and size and represent the Architecture of the city very good in my opinion. I like the idea, that each block is filled with hundreds of very different lifes and opinions, but looks so calm and similar from above.
Et sur le site de Simon Prades : http://www.simonprades.com/

[focus] INVASION

http://vimeo.com/88989551
Mister Modo & Ugly Mac Beer
Judgment Day remix by Ugly Mac Beer
Written & Directed by Hugo Ramirez & Olivier Patté
Produced by Moustache
Animation helped by Wang Chuan-Chin
Mixed & Mastered by Mercer
Official Selection at Festival international du film d'animation d'Annecy 2014
Buy the track on itunes there: smarturl.it/invasionremix
Artist's label: beatsqueeze.com/ and Youtube channel youtube.com/user/BEATSQUEEZE

mardi 11 novembre 2014

[FOCUS] Light painting

Picasso par Gjon Mili pour LIFE 1948

Le light painting (qui peut se traduire littéralement de l'anglais par « peinture de lumière ») est une technique de prise de vue photographique. Elle consiste à utiliser un temps d'exposition long dans un environnement sombre en y déplaçant une source de lumière ou en bougeant l'appareil photo. La photographie obtenue révèle alors toutes les traces lumineuses dues soit à l'exposition directe du capteur à la source lumineuse, soit aux objets éclairés.

Corpus d'images sur la séance de prises de vues avec Pablo Picasso par Gjon Mili pour le magazine LIFE en 1948.

Rate Self-Knowledge 1982

Histoire du light painting (très complète) en anglais très accessible.

Les bases de light-painting en 10 minutes (vidéo)





Kaalam, le site de Julien Breton (calligraphie arabe en light painting)

Secrétariat des bilans (nov-dec)

 Bilan + lancement de sujet mardi 5 novembre 16H30
 
M. Vayer : Alors nous allons nous reconcentrer sur une nouvelle activité jusqu’à Noël, entrecoupée d’autres activités: du festival des 3 continents, du voyage à Oiron, des visites aux Cordeliers. Donc le planning est un peu haché mais organisé. Donc le projet s’appelle « RESSOURCERIE ». Vous pouvez presque deviner ce dont il s’agit, enfin du contexte, il y a le « re », « source », vous pouvez en deviner le sens. On vous propose d’entamer le travail
— distribution des feuilles de consignes et lecture de celles-ci.


Madame Gilot nous conseille de dialoguer avec les terminales pour collecter des informations.

Merlin : Il faut rendre un alphabet de typo ou une phrase type ?


A-C. Gilot : Vous comprenez quoi dans « créer une typographie originale destinée à la communication de la Ressourcerie de Nantes » ?


Yuna : Réécrire le texte de la consigne… ?


Maëlle B. : Dans le terme de communication, j’entends publicité.


M. Vayer : C’est une hypothèse, une interprétation. C’est très bien,  dites ce que vous comprenez.


Cassandre : Sur Dafont, il y l’alphabet en entier.


Léa : Il y aussi le nom de la typographie avec.


Juliette : La typographie spéciale est utile dans leurs bâtiments, les flyers pour informer.


M. Vayer : Oui, une signalétique


A-C. Gilot : Cela serait mieux de créer la typographie sur le mot « Ressourcerie ». Des personnes  connaissent le lieu ?


 Yuna : Je ne connais pas forcément, mais ça me fait penser à Dingue fringue, éco rêve…


Juliette : Ça a changé de nom, mais c’est comme Emmaus.


M. Vayer : Vous connaissez d’autres organisations de ce type ? L’Abbé Pierre.


Cassandre : Les friperies.


Yuna : La fraternité, près d’égalité.


A-C. Gilot : Le secours populaire tu veux dire ?


Yuna : Je sais plus.


M. Vayer : Beaucoup d’organisations réutilisent les objets.


A-C. Gilot : Certaines villes, comme à Berlin, les quartiers prennent des initiatives. Ça s’appelle les Give Box, les habitants disposent des objets qu’ils n’utilisent plus dans des boîtes, et en récupèrent.


M. Vayer : Est-ce que vous connaissez d’autres pratiques de ce type là ?


Juliette : Pareil mais c’est à la campagne ils ont fait un truc comme ça, ça s’appelle La Gratuiterie. Du coup même sans ne rien apporter on peut y aller et prendre des trucs.


M. Vayer : Il n’y a pas un système d’échange ?


Juliette : Non mais les gens s’instaurent tout seul un système d’échange.


Typhanie : Près de chez moi il y a une brouette de livres. Quand on veut plus d’un livre, on peut le déposer et en récupérer un autre.


M. Vayer : Cela s pratique dans le monde entier


A-C. Gilot : Il y a donc la pratique de d’échange par des organisations, mais aussi on peut déposer librement par exemple un livre sur un banc public, dans une cabine téléphonique, dans un restaurant ou sur une table de café et on s’en va. Et on peut être sur que quelqu’un d’autre va le reprendre.


Cassandre : Sinon il y a un site internet Sistes.fr. Quelqu’un met une énigme quelque part, et le but est de trouver un objet  à la fin de l’énigme et en remettre un nouveau.


Emilie Vannier : Je connais un site similaire, c’est Géocash.fr.


A-C. Gilot : On parle d’une consommation alternative.


M. Vayer :Vous comprenez ce terme ? Qu’est-ce qu’une consommation courante ? On achète, on utilise, puis on jette ou on détruit ou bien on donne ou on vend. Quelle peut être l’alternative à cela ? L’échange, le DIY (Do It Yourself), d’autres pratiques alternatives liées à l’objet ?


A-C. Gilot : Le troc.

M. Vayer : Oui, il y a des systèmes de valeurs


A-C. Gilot : Il y a des systèmes de monnaies intercatives


Merlin : Le coin, sur internet.


M. Vayer : Oui, le coin, il y en a pleins d’autres.


Cassandre : On détourne au lieu de jeter.


M. Vayer : Il y a pleins de manières différentes de détourner un objet. Vous n’avez pas d’autres pratiques alternatives liées à l’utilisation d’un objet ? Vous pouvez peut-être en inventer.  On prend notre temps, pour une fois qu’on en a. Je suis étonné que vous ne posiez pas plus de questions sur quelques termes, la première étape.


Souraya : J’ai une question sur la première étape,  je n’ai pas trop compris, vous voulez qu’on fasse des manipulations plastiques, faire des assemblages et des collages mais de quoi ?
M. Vayer : On vous donne des images, vous en collectez par vous-même et vous avez à faire des collages.


Souraya : Mais des images de quoi ?


Yuna : Justement, les expérimentations plastiques, ce sont juste des collages ou des illustrations ?


M. Vayer : Si on avait voulu des illustrations, on l’aurait marqué.


A-C. Gilot : Il faut peut-être essayer de mieux comprendre ce que vous pouvez faire avec ces collages.


Pauline : On utilise que des images ou bien également du texte ?


M. Vayer : Apriori non, dans cette première étape, la question qu’on pose est : de quoi sont constituées ces images ? Que représentent ces images ?


Amandine : Je ne comprends pas le but final de l’étape 1 sachant qu’à l’étape 3 ce sera une typographie.


Juliette : La typographie peut être un collage.


A-C. Gilot : Ne pensez pas qu’à la façon de faire vos collages, mais à quoi ils vont vous servir.


Mathilde : A l’étape un on peut faire peut-être directement des typographies.


Sean  Non, l’étape 3 ça.


Aurore  Est-ce que les images qu’on collecte dans l’étape 1 doivent être neutres ou bien nous pouvons les modifier ?


A-C. Gilot : La réponse ce n’est pas nous qui allons vous la donner.


M. Vayer : Par contre le fait de poser des questions comme celle-là, comme toutes les questions, elles servent tout à fait à comprendre. Alors de quoi vont être construites vos images ? Je vous rappelle la définition d’une image, c’est quelque chose qui ressemble à quelque chose d’autre.  Alors vos images vont ressembler à quoi ?


Léa : Des objets.


M. Vayer : Oui des objets, au minimum. Ce n’est pas forcément que des objets non plus, vous n’allez pas prendre le catalogue de la Redoute ou des 3 Suisses pour faire vos collages.


-Silence-


Cassandre : Si on étudie l’image mais pas que, vous voulez une recherche sur el collage en lui-même ou les images qu’on va coller ?
 M. Vayer : C’est vous qui faites le collage.
Cassandre : Oui mais vous nous dites de faire des expérimentations sur les collages d’images.


M. Vayer : Non,  des expérimentations au moyen du collage. Vous allez faire des collages. Vous découpez des morceaux d’images et vous les collez les uns avec les autres, les uns sur les autres, les uns en fonction des autres. Collages, photomontages. C’est un moyen relativement simple.


Emilie B : Donc du coup, il faut qu’on trouve pleins de moyen différents de faire des collages, si on répète la même technique, el même procédé, ça n’a pas d’intérêt.


M. Vayer : Je suis désolé mais j’ai du mal à comprendre, c’est la fin de la journée.


A-C. Gilot :J’ai juste l’impression que vous essayez de voir si ce que vous imaginez faire correspond à ce qu’on pourrait attendre dans ce projet, plutôt que d’essayer vraiment de comprendre el sujet.


M. Vayer :Ce qui vient d’être dit est très important. Pour les secrétaires de séances ce n’est pas facile. Bon vous êtes contents au moins de faire des collages ?
Classe :Oui !
M. Vayer :Vous savez que c’est une activité artistique et créative très importante et très intéressante.


A-C. Gilot : Au lieu de regarder le contenu c’est-à-dire le thème de la Ressourcerie, l’idée d’images et de collages et que vous regardez « Manipulations plastiques multiples autour des notions ». C’est-à-dire qu’est-ce qu’on apprend en fait ? Des expérimentations, on est encore dans cette posture de recherche, d’expérimentations.


M. Vayer : On cherche, on cherche des possibles.
A-C. Gilot : Et on chercher quoi ?
Merlin : Des systèmes graphiques.
M. Vayer : Non, pas encore.
Carole : Des visuels.
M. Vayer : Oui, on fabrique des visuels, par le collage. Mais on cherche quoi ? En faisant ça qu’est-ce que vous cherchez ? En fabricant des visuels avec des collages.


Cassandre : Des impacts et des intentions différentes.


M. Vayer : Impact, c’est la seconde ça.


A-C. Gilot :Oui c’est la seconde, oh j’entends Monsieur Capdeville !


M. Vayer : C’est quasiment dit, vous cherchez quoi ?


Sean : Des notions.


M. Vayer : Oui vous vous appuyez sur ses notions. Mais vous cherchez quoi ? Vous ne savez pas ce que vous cherchez en fait.


Juliette :Des procédés à réutiliser pour les typographies. Des façons de coller pour ensuite…


M. Vayer : Oui, mais ça ne nous avance pas beaucoup. Alors « hétéroclite », » hétérogène », » accumulation » c’est quoi, ça nous sert à quoi ? « Accumulation », c’est quelque chose que vous connaissez. Alors qu’est-ce que vous cherchez, en fabricant des collages avec des bouts d’images et on a « accumulation », ça veut dire que vous cherchez à faire quoi ? En faisant 10 collages différents. Qu’est-ce que vous cherchez à faire ?


Carole :A créer 10 sortes d’accumulations différentes.

M. Vayer :Oui mais c’est créer, illustrer, représenter… ? Pour arriver à quoi ?


Carole :A expliquer.


Emilie V. : Comprendre.


M. Vayer : Comprendre oui, mais comprendre quoi ?


Emilie B : Qu’on reconnaisse tout de suite quel mot c’est dans nos collages. Enfin qu’on reconnaisse une des trois notions.`


M. Vayer : Oui c’est bien. Représenter… Vous voyez ce n’est pas facile, c’est une question de vocabulaire. C’est important si on y arrivait à le dire. Est-ce qu’on va réussir ? On pourrait vous le dire mais il faut que vous trouviez. Un indice ? 10 collages, pleins d’images, le mot accumulation et je cherche quoi ? Je cherche à faire quoi ?


A-C. Gilot : Déjà on sait qu’en regardant le collage on doit normalement percevoir très vite une accumulation. Parce que vous aurez réussi à… ?


Classe : Communiquer, exprimer…


A-C. Gilot : Ah! Merci!


Classe : C’est communiquer ou exprimer ?
C’est les deux.
Non c’est exprimer.
Non, c’est communiquer.


 M. Vayer : Bon alors qui peut récapituler ? Pauline ! Non ? Bon qui récapitule ? La première phrase. Essayez on a déjà tout dit.
Maëlle B. : Avec les visuels fournis et les images collectées on va chercher à représenter quelque chose qui représente quelque chose d’autre. On va devoir, grâce à nos expérimentations, exprimer autour des termes « hétéroclite », « hétérogène » et « accumulation ».


M. Vayer : C’est très bien d’avoir tenté. Deuxième tentative.


Salomé : On va faire des manipulations plastiques à partir des visuels fournis et des images collectées en faisant des collages, des assemblages, des photomontages. Et à partir des trois notions, tout ça pour exprimer et communiquer.


M. Vayer : On y est presque mais ce n’est pas dans le bon ordre. Attention les garçons, je veux votre avis. Troisième tentative.
Emilie V. : On va faire des collages et des assemblages avec des photos autour des notions pour les exprimer.


-Applaudissement-


M. Vayer : Voilà. C’est très simple, il ya plus de 10 façons d’exprimer sa colère. Vous avez compris vous faites vous-même un collecte d’images. N’allez pas les cherchez pas sur internet, ni dans les catalogues de vente par correspondance. Allez les cherchez dans des magazines, des documents publicitaires, des papiers d’emballages. C’est aussi bien des objets, des images de vêtement. Des objets au sens très large, pas forcément des objets définis dans l’espace .Ca peut être des matières, des gros plans, donc ça devient des matériaux. Mais ces images n’allez pas cherchez sur internet et ne les imprimez pas.
Carole : On peut les prendre dans des journaux ?


M. Vayer : Ca dépend. Plutôt dans des magazines, sur du papier de bonne qualité, des images de bonne qualité. De la qualité de vos images dépends la qualité de vos collages. N’oubliez que ça peut être des gros plans de matières, des images de motifs, des aplats… Ca peut vous servir.


A-C. Gilot : Il faut une certaine quantité. Donc ramenez des magazines. Tout ne va pas reposer sur les images, il faut que vous ayez une certaine quantité pour manipuler mais c’est surtout vos manipulations qui vont leur donner du sens.


M. Vayer : Pleins d’images différents, une grande variété. Si vous réfléchissez bien, 30 fois 20 cm par 20 cm ça fait une grande surface, même si ce que vous ferez pourra être plus petit, donc il faut une grande profusion d’images.


-Fin du bilan 17H30-


Secrétariat des bilans Lundi 17/11/2014
Par Cassandre Et Baptiste

Mr. Vayer : Alors ? Comment vous vous sentez ? Vous êtes à l'aise avec les méthodes ? Vous trouvez ça stimulant, agréable ?


Emilie B. : On est pas habitués à ces étalements de projets, les délais sont du coup trop courts et on doit travailer rapidement.


Maëlle B. : Oui c'est même assez stessant, il y a beaucoup de demandes et on se perd parfois dans la multitude de choses à faire. [ne concerne que l'art]
Yuna : C'est très différent de la seconde même si cette liberté et cette autonomie est, pour moi, agréable.


Emilie B. : Le stresse vient aussi du fait qu'on se sent obligés d'être efficaces et performants à la fois.


Mr. Vayer : C'est pour ça qu'il faut se dépêcher !
(Silence)
Classe : (reste septique)


Carole : Il y a beaucoup d'investissement qui est fait, pourquoi on doit en faire autant si on a déjà le nécéssaire pour avancer dans l'étape suivante ?


Mr. Vayer : Ça c'est une bonne question. C'est une phase importante de travail ; d'abord elle vous permet de vous entraîner à manipuler, à faire émerger les bonnes idées et aussi à ne pas défavoriser les élèves qui se sentent moins à l'aise dans ce travail et qui vont moins vite.
Merlin : C'est difficile de gérer tout ça avec en plus les autres matières, où on a plus d'exercices à faire mais des choses à rendre avant un certain délai.


Mr. Vayer : Les matières artistiques sont des matières dites "multicouches" contrairement aux autres matières.

Secrétariat des bilans – mercredi 12/11/2014 par Cathy et Dorine
→ Le cour commence. 
Mme Gillot : Alors, qui veut bien m’expliquer où vous en êtes ? Qu’est-ce qu’il s’est passé lundi ? 
Maëlle B. : La première heure, nous avons travaillé sur l’ATC puis la deuxième heure sur les expérimentations plastiques.
 Mme Gillot : Vous en êtes où ? Vous avez fini ?
 Classe : Non !
 Mme Gillot : Vous avez commencé à travailler la présentation ?
 Classe : Non .
 Mme Gillot : Ça peut vous aider à rebondir. Vous devez penser à la question de la mise en page de vos expérimentations, vous pouvez prolonger un principe d’expérimentations, entamer un travail de tri, de formulation pour voir où vous en êtes. 
→ Fin de cours.
 Mme Gillot : Lundi, les expérimentations doivent être finies et on commencera la présentation. Comme ça, vous pourrez penser au matériel à apporter. 


Secrétariat des bilans – semaine du 3 au 7 novembre

BILAN DE SEANCE DU 05 /11/2014 
Mme Gillot : Bon ce ne sera pas vraiment un bilan mais une petite mise au point très rapide. Des difficultés, des questions ?
Silence
Cassandre : Je trouve ça plus simple car la démarche est un peu semblable à celle du palimpseste.
Mme Gillot : Merci Cassandre !
Silence
Pauline : Bah c’est un peu dur quand on sait pas comment manipuler le papier pour exprimer nos idées.
Mme Gillot : Tu ne dois pas partir dans l’idée de reproduire quelque chose ; attarde toi plutôt sur le procédés, l’utilisation des qualités plastiques du papier et les effets que tu recherches.
Pauline : D’accord…
Mme Gillot : Bon je voulais juste dire qu’il ne faut pas hésiter à oser. Expérimentez dans tous les sens ! N’essayez pas de reproduire les pliages parfait que l’on voit dans les livres d’origami. On continue le projet la semaine prochaine. Merci.

BILAN DE SEANCE DU 04 /11/2014 
Mr Vayer : Bonjour… On va vous distribuer le sujet pour ensuite commencer le projet sur l’accumulation et le paper art.
Mme Gillot : Oui. On engage un travail sur l’accumulation par répétition avec pour seul matériau le papier, une couleur unique : le blanc. Comme vous pouvez le lire sur le sujet, vous devez expérimenter autour du papier par divers procédés : pliages, collages, découpages et toutes autres techniques pour modeler le papier.
Mr Vayer : Il faut déjà visualiser le projet dans son ensemble pour envisager le temps à accorder à chaque étape… notons que le travail du papier surtout dans le cadre de l’accumulation par répétition demande beaucoup de temps et de minutie.
Mme Gillot : Des remarques ?
Silence
Mme Gillot : des questions sur ce qu’on vient d’aborder ?
Typhanie : Il faut absolument que nos expérimentations soient en volume ?
Mme Gillot : Oui enfin il peut s’agir de bas-relief mais un volume minimum me semble nécessaire pour le travail de parure que nous engagerons ensuite : l’expérimentation et la création sera d’autant plus intéressante.
Maëlle B : Quels moyens de fixation peut-on utiliser ?
Mr Vayer : Beaucoup tant que cela ne gâche pas le travail du papier… Colle, scotch, emboîtement, agraffes… Mais je pense que le pliage, seul, du papier permet déjà beaucoup de possibilités.
Pendant 2 heures, la classe expérimente … Mme Gillot et Mr Vayer observent, conseillent mais laisse les élèves en autonomie. A la fin, on regroupe expérimentations et on fait un court bilan autour de cette première étape
Mme Gillot : Alors.. Il n’y a pas beaucoup de mots associer à vos créations …
Classe : Silence
Mr Vayer : Pensez- y, ça vous servira ! Dites chacun un mot pour qualifier vos actions, vos idées !
Classe : Froisser, gaufrer, emboîter, chiffonner, couper, cacher, superposer, trouer, adapter, réutiliser, modeler, coller, déchirer, emmêler, croiser, tisser, courber, plier, élargir, structurer, creuser, mouiller, assembler…
Mr Vayer : Oui, il ya les verbes d’actions et ceux en relation avec les outils utilisés. Puis viennent des mots comme manipulation et qualification.
Mme Gillot : Inspirez-vous aussi de formes ou d’objets présents dans votre environnement.
Mr Vayer : Vous vous retrouvez dans les expérimentations des autres ?
Classe : Silence ….Oui ça va
Mr Vayer : Vous voyez déjà les aspects sur lesquels vous devez vous attarder ou que vous pourriez ensuite exploiter ?
Pauline : C’est dur car comme pour le projet « palimpseste » on ne sait pas vraiment comment faire …
Mr Vayer : Rires Ça va venir – Bref . Et la question de l’expérimentation monochrome ? Qu’apporte- elle ?
Yuna : Uniformité, ombres et lumières, texture. On s’attarde sur d’autres qualités plastiques que la couleur
Mr Vayer : Texture je ne vois pas trop.
Mme Gillot : Moi je comprends tout à fait ce qu’elle veut dire.
Rires
Cassandre : Je pense que le blanc est une couleur puissante !
Juliette : Même si ça peut nous bloquer au début, ça nous pousse à s’interroger sur d’autres procédés d’expérimentation
Mr Vayer : Exactement. Et comment pourriez-vos qualifier votre travail ?
Silence
Mr Vayer : Une maquette, une sculpture… ?
Cathy : Un prototype …
Mme Gillot : Prototype… alalala ce mot !
Mr Vayer : Je ne pense pas qu’il soit approprié à ce travail. Cette notion de prototype est complexe, on y accordera un temps un de ces jours.
Mr Vayer : Envisagez-vous de photographier vos travaux et leur élaboration ?
Mme Gillot : Oui ça peut être bien d’immortaliser vos créations. En plus le papier est un composant fragile !
Classe : Hochements de têtes
Mr Vayer : Donc il y a des étapes, un travail progressif dans ce projet. Il faut faire des choix !
Mme Gillot : Prenez un peu de recul. Mais personne n’a l’impression d’avoir fait le tour ?
Classe : NON !
Mr Vayer : Vous en avez encore sous la pédale.
Mme Gillot : Demain matin (mercredi) on continue …
Mr Vayer : Et je vous le redis, mais vous pouvez ici encore engager un travail de documentation.

BILAN DE SEANCE DU 03 /11/2014 
par Sean et Aurore
Matin  
Mr Vayer : Bon … Donc une nouvelle semaine qui commence. Avez-vous regardé le bilan de la semaine dernière ?
Classe : Silence (Quelques mains se lèvent)
Mr Vayer : C’est bien, je pense, de lire les bilans régulièrement : ça permet de voir où on en est, de s’interroger sur notre ressenti par rapport à celui des autres… Enfin bon.
Mme Girardot : On va revenir sur le projet « PALIMPSESTE », les oraux et les carnets d’expérimentation.
Mr Vayer : Oui, dans l’ensemble nous sommes très satisfaits de votre travail dans le sens où ce que vous avez pu produire se rapproche beaucoup de ce que nous avions en tête. Il me semble, que vous avez bien compris la notion de palimpseste.
Mme Girardot : On a relevé une grande diversité, une grande richesse dans vos propositions. Chacun à étudié la question du palimpseste à sa façon c’est pourquoi l’évaluation c’est organisée autour de critères d’ensemble. Cependant, vous auriez pu ; pour certains, affiner les choses et laisser une plus grande place à la spontanéité.
Mr Vayer : N’essayez pas de tout contrôler …
Maëlle.B : Oui mais c’est compliqué, on ne sait pas où on va ! On essaye des choses et finalement ça ne conviendra pas
Mr Vayer : Oui mais ça c’est normal
Classe : Rires
Mme Girardot : C’est pour ça que pendant ou même maintenant que ce travail est terminé, c’est intéressant d’aller voir ce que font les autres. On peut s’en inspirer mais aussi se rassurer.
Mr Vayer : On remarque que chaque travail est teinté de votre personnalité propre. Cette identité plastique commence à venir, au fur et à mesure des travaux engagés, d’autant plus quand on manipule la matière. Cela vient des nombreuses possibilités que cela engendre.
Mme Girardot : Oui, il y a en fait une grande liberté malgré un sujet avec un « cadre » imposé.
Souraya : Peut-être mais au départ c’est dur à comprendre.
Mr Vayer : Bon on va rapidement faire de petites remarques qui vous concernent tous.
Mme Girardot : La mise en page est fondamentale, il faut à la fois organiser vos expérimentations et créer une certaine esthétique d’ensemble. N’hésitez pas à recadrer et aérer surtout : si les pages sont trop chargées, on s’y perd et finalement cela devient compliqué d’exprimer son idée de départ.
Mme Girardot : Les collages doivent être soigné, mais ça dans l’ensemble je vous félicite
Mr Vayer : Nous essayerons de mettre à votre disposition le matériel nécessaire (gros pots de colle à papier, réserve pour les pistolets à colle)
Classe : Merci
Mme Girardot : Bonne prise de risque ! Il faut oser …. Vraiment ! Ne pas toujours faire quelque chose de beau, ce n’est pas simple mais il faut y penser.
Mr Vayer : Dans ce genre de projet, il ne faut pas trop penser. Il faut faire des choix à cause des différentes contraintes du projet. Je pense au temps par exemple Vous avez eu quoi ? 15 heures ?
Classe : Moins !!!
Emilie B : On a eu 10 h mais beaucoup ont bossé en dehors aussi.
Mr Vayer : Oui donc en gros une dizaine d’heures
Mme Girardot : Pour les oraux, vous regarder personnellement sur vos feuilles. Mais je pense, qu’il faut, comme l’ont fait certains, dans mon groupe du moins, commencer par une courte intro. Histoire de ne pas sauter sur l’examinateur.
Mr Vayer : On peut sauter sur les gens … mais dans d’autres contextes (sur un ton blagueur)
Rires
Mme Girardot : Il faut détailler, décrire tout en étant synthétique et précis. Vous avez su utilisé un vocabulaire artistiques adapté et varié et mettre en relation vos divers travaux.
Mme Girardot : On a regardé la qualité d’organisation du carnet, qui mine de rien est très importante surtout pour la fluidité de l’oral. Il faut que votre carnet et l’analyse de vos expérimentations soit claire pour vous pour qu’elle soit claire pour le ou les examinateurs.
Mr Vayer : Le vocabulaire plastique est à affiner à l’oral, pour éviter les répétitions et peut être la monotonie. Mais ça se travaille, ça se prépare …. Il faut sélectionner les mots pour aider la personne extérieure au projet à rentrer dedans.
Mme Girardot : Je pense qu’on à fait le tour… N’hésitez pas à plus participer
Classe : Sourires
Mr Vayer : Voilà…Voilà
Donc maintenant on va parler accumulation.
Mme Girardot : On va reprendre le travail de documentation débuté pendant les vacances. J’ai cru comprendre que certains avaient été plus loin dans les recherches que d’autres. Très bien …
Mr Vayer : Vous vous mettez en groupe : un artiste par groupe. Le groupe 2 reste ici, groupe 1 de l’autre côté. On va se pencher sur la question de l’analyse ! Allez allez  !!!

Bilan « Comment on analyse ? groupe 1 »
Après un travail d’analyse en groupe. On met en commun
Vayer : Alors à quelles difficultés avez-vous été confronté lors de l’analyse des œuvres de votre artiste ?
Emilie B : Bah … Il faut savoir quoi et comment analyser !
Mr Vayer : En effet…. C’est l’un des points clé de l’analyse plastique dans une démarche d’arts appliqués. Il faut trouver les bons outils : la culture générale en perpétuelle évolution, un gros travail de documentation : aller chercher le vocabulaire nécessaire !! C’est une expérience à construire
Yuna : Oui mais il faut savoir comment réexploiter nos recherches
Chaque groupe, à tour de rôle fait part de son analyse (Kawamata, Arman…), Mr Vayer et les élèves réagissent.
Dorine : En fait on a écrit plein de mots : accumulation, amoncèlement, superposition, aléatoire, homogénéité…
Mr Vayer : Dans un premier temps, on décrit ce qu’on voit ! Pas de place à la déduction pour l’instant
Typhanie : On s’est intéressé aux qualités plastiques dominantes : ici, la forme… la composition
Mr Vayer : Comme pour le palimpseste ; il faut trouver les termes appropriés
Marianne : Mais Monsieur, l’année dernière on ne nous à pas dit d’analyser comme ça
Mr Vayer : Bref – Tout ce que vous faîtes va améliorer ce que vous analyser, vous allez puisez dans votre quotidien les outils nécessaire à votre analyse. Pourquoi pas se constituer un répertoire de vocabulaire…. Moi, en tant que prof j’en ai besoin dans tout ce que j’entreprends !
Classe : Ok (les élèves approuvent)
Mr Vayer : Je vous distribue un petit doc’, résumant les étapes de l’analyse plastique.

Après-midi
Mr Vayer : On ne fera pas de bilan mais on va commencer la construction du cabinet de curiosité. On a des boîtes, des objet bah voilà … On se met en groupe et on voit comment on arrange tout ça.
Par groupe de trois, on réfléchit à un projet : comment seront agencées les boîtes, le support, voir même l’organisation des jouets ! Mr Vayer choisit ensuite le projet correspondant le plus à la demande. On commence à fixer les boîtes au mur (côté cloître) entre les deux fenêtres.
Mr Vayer : De toute façon ce projet va sûrement se prolonger pendant plusieurs mois, il va évoluer, bouger, se transformer… 

Lundi 8 décembre / par Yuna & Malo

Mme Girardot : Il faut mettre le paquet ! Ne pas ralentir le rythme avant les  vacances. Gardez une trace de vos projets en photo.

Ressourcerie

Maëlle B : On a trop peu de temps pour peu de collages.

Souraya et Aurore : On ne comprend pas le sujet, on ne sait pas comment s'orienter.

Cassandre : Je ne sais pas où aller et la réflexion m'entrave dans mon élan.

Mathilde : Je n'arrive pas à évaluer mon travail.

Mme Girardot : Il faut se lancer.

Merlin : J'approuve, il faut se lancer pour commencer à avoir une vraie production.

Mr Vayer : C'est tout à fait possible de ne pas être sur mais il n'est pas possible de ne pas comprendre. De quoi s'agit-il ? A quoi vont servir ces collages d'après vous ?

Typhanie : ils expriment les 3 notions.

Vayer : Peut-être que vous avez un problème avec le fait d'exprimer une notion ?

Maëlle B: comment est on censés exprimer différemment deux synonymes ?

Yuna : c'est compliqué mais il y a des nuances.

Mr Vayer : Personne n'a dit que c'était facile.

Aurore : Mais comment fais-t-on quand on ne sait pas où on va ?

Mr Vayer : La question c'est essayer de traduire ces notions. Il faut essayer. On a des marges d'erreur. Le but n'est pas d'avoir des collages 100% parfaits mais d'avoir un volume de nuances. Dans votre présentation, on observera s'il y a une différence entre l'opinion de celui qui regarde et de celui qui a créé les collages; on est en plein dans la communication, c'est de la traduction plastique. Il faut diminuer le jeu entre l'acteur et le spectateur.

Cassandre : On doit découper en rapport avec "Ressourcerie" ?

Professeurs : Non, ça doit juste être en rapport avec les notion hétéroclite, hétérogène et accumulation.

Margot : Allez-vous nous donner des images, de la documentation ?

Mr Vayer : Si vous voulez oui.

Mme Girardot : Exprimer c'est pousser au dehors. C'est en faisant qu'on comprends. Utilisez à bon escient les outils qui sont à votre disposition (collage, regard...). De toute façon on vous donnera des retours pour vous guider.

Fin du cours : (sur la parure)

Mme Girardot : On reparlera plus tard de la composition pour exprimer ses idées. Le travail est réussi en général mais il faut tenter un peu plus, prendre des risques.
Mr Vayer :  Vous avez été efficaces et rapides pour les photos. le matériel de prise de vue devrait arriver vers Janvier/février.

Mercredi 10 décembre

Mr Vayer : A quoi pensez-vous que cette étape d'analyse serve-t-elle ?
Carolle : Extraire des système graphiques, apposer un regard nouveau, et comprendre ce que communique l'ensemble.

Mr Vayer : Il faut que vous fassiez une feuille de synthèse. Vos partis pris, détours, entorses, risques, sont à défendre.