Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (The Beatles) Inside cover 1967 |
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (The Beatles) Cover 1967 |
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band est paru le 1er juin 1967. Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band est le titre du huitième album du groupe Beatles.En 1965, le groupe a décidé de ne plus monter sur scène (leurs chansons les plus récentes deviennent impossibles à rejouer live ; trop d'instruments, d'innovations, de pistes utilisées...). Les Beatles devienne un groupe très pointu dans le cadre de leur studio d'enregistrement.L'album, [morceaux musicaux + graphisme de la pochette et du marketing] est le résultat de l'idée de faire un disque d'un faux groupe jouant pour un faux public, un disque qui serait l'œuvre d'une fanfare dirigée par un certain Sergent Pepper.
Paul McCartney, qui a imaginé le titre de l’album : « C’est une idée que j’ai eue, je pense, lors d’un vol entre Los Angeles et quelque part. Je me suis dit que ce serait bien de perdre notre identité, de nous plonger dans le rôle d’un faux groupe. On y fabriquerait toute la culture autour et on rassemblerait tous nos héros en un seul endroit. J’ai donc pensé qu’un bon nom à consonance stupide du style de « Dr. Hook & the Medicine Show » (un groupe de l’époque) serait « Sgt. Pepper Lonely Hearts Club Band ». Juste un jeu de mot, vraiment.
Nous en avions assez d’être les Beatles. Nous haïssions vraiment cette approche de putain de 4 petits graçons gentillets. Nous n’étions pas des garçons, nous étions des hommes. C’était fini, tout ce truc de « garçons », tout ce racolage, nous n’en voulions plus. Nous nous voyions alors comme des artistes plutôt que de simples interprètes. Et puis soudain j’ai eu cette idée dans l’avion. Je me suis dit, « ne soyons pas nous-mêmes. Développons des alter-egos de sorte qu’on n’ait pas à projeter une image qu’on connaît. Ce serait tellement plus libre. »
L'orchestre du club des cœurs solitaires du sergent Poivre, une fanfare créée dans les années quarante, vient de donner un concert et cet album en est l'enregistrement. Le ton est tout de suite donné, ce nom de groupe à rallonge fait immédiatement penser à ceux des groupes psychédéliques de la baie de San Francisco.Les Beatles entrent en studio le 10 décembre 1966 et ils n'en ressortiront que 4 mois plus tard, le 2 avril 1967. En tout, ils auront travaillé près de 700 heures dans le studio n° 2 d'Abbey Road (et aussi au studio Regent Sound dans lequel Fixing A Hole a été enregistré).NOUVEAUTE 1 : au revoir les vieux disques dans lesquels chaque chanson était séparée de la suivante par un blanc de quelques secondes : ces morceaux vont s'enchaîner sans interruption.Le concept global est donc très fort et sera traduit et prolongé pour le graphisme de la pochette. Elle a demandé une quantité de travail jamais atteinte jusqu'alors dans l'univers de la production discographique.
LA POCHETTE
Le recto de la pochette montre une "photo de famille"
prise le 15 mars 1967 à Chelsea.
La double page centrale contient une grande photo des Beatles sur fond jaune, souriants, moustachus, en tenue de membres de la Fanfare.
Le verso de la pochette contient une photo du groupe ainsi
que, NOUVEAUTE 2, les paroles des chansons.
De plus, à l'intérieur de la pochette, le 33
tours est accompagné d'une planche cartonnée dans
laquelle on peut découper (des cut-outs) : la moustache du sergent Pepper, une carte postale du sergent Pepper, les galons du sergent Pepper, deux badges, une silhouette des Beatles dans leurs uniformes édouardiens.
Cette pochette a du étonner pas mal de monde lors de
la sortie de l'album. On venait de réaliser que la pochette
d'un disque est une chose importante et NOUVEAUTE 3, la voie était
désormais ouverte à toutes les pochettes "spéciales"
qu'on allait découvrir dans les décennies suivantes.
Voici ce que dit Peter Blake sur la création de la pochette: « Dans mon esprit, je créais davantage une œuvre d’art qu’une pochette d’album. C’était quasiment un élément de décor de théâtre. J’ai proposé l’idée que s’ils jouaient un concert dans un parc, la couverture serait une photo d’eux avec la foule qui les avait écoutés. Si nous faisions ça avec des morceaux de cartons découpés, ça pourrait être qui ils voulaient. »
Sur le recto de la pochette, donc, On voit les Beatles en tenue, arborant des instruments à vent,
des cuivres, un tambour avec le titre de l'album posé devant eux, au
pied d'un parterre de fleurs représentant le mot BEATLES. A leurs côtés,
et derrière eux, pas moins de 70 célébrités diverses, plus une
vingtaine d'artefacts (un buste du Sgt. Pepper, une poupée, une statue
de Blanche-Neige de Disney, etc). Les célébrités sont des plaques de
carton, on a même les Beatles en cire, probablement issus du musée Mme
Tussaud's.
Les Beatles, en faisant
appel aux personnages du musée de cire de Mme Tussaud,
ont réuni dans un même studio tout leur panthéon
personnel. Artistes, écrivains, savants, sportifs, Stuart
Sutcliffe (bassiste du groupe jusqu'en 1961, décédé
en avril 1962 à Hambourg), quelques parfaits inconnus
et même... les Beatles version 1964 : la soixantaine
de personnes qui ont contribué à faire des Beatles
ce qu'ils étaient devenus en 1967 pose ici pour la postérité.
Un peu d'humour : une poupée figurant au bas
de la photo porte un pull sur lequel on peut lire "WELCOME
TO THE ROLLING STONES". Et au premier rang, voici les Beatles
version 1967. Pour la circonstance, ils ont confié à
Maurice Berman (un costumier de cinéma) la conception
de leurs uniformes. Il s'est inspiré des vieux uniformes
édouardiens portés par de nombreux musiciens de
la seconde moitié des sixties, tels ceux de Cream ou de
Manfred Mann, mais il les a coupés dans des tissus de
couleurs vives : vert pour John, rose indien pour Ringo,
bleu pour Paul et rouge pour George. Ces couleurs flashantes
font contraste avec les couleurs plus ternes des vêtements
des effigies de cire.
Voici la liste de tous les personnages présents sur la couverture de l’album :
Des images du shooting de la couverture
Les célébrités sont vraiment variées (Lennon voulait inclure Jésus, Gandhi et Hitler, mais ils furent virés à la dernière minute ; une photo du livret CD, en noir & blanc, prise pendant la session photo, permet de voir le carton de Hitler, mis de côté derrière le spotlight, ainsi que celui de Gandhi, N°68), et l'une d'elle, Leo Gorcey (un acteur britannique), a été retirée car l'acteur demandait de l'argent en contrepartie.SOURCES :
Pochette Sgt Pepper
Pochette de légendes n°1 / DISQUES (J Bergami) / musiclodge / Out the box /
Pochettes en généra
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