Mickaël Thonet, les ateliers viennois - la modernité viennoise de l'objet quotidien
A
noter le cas isolé de Mickaël
Thonet, ébéniste
allemand, qui à partir de 1830 produit des meubles selon un brevet de bois courbé à la vapeur ( étuve ). Il sera le premier à accéder
à une production en série véritable en produisant des formes semies industrielles économiques et reproductibles indéfiniment.
Expérience isolée, qui prouva cependant la validité de cette esthétique
auprès d'un marché potentiel. Mickaël Thonet invente en 1857 la
chaise "bistrot", mondialement diffusée en kit de 6
pièces, et à l’époque moins chère qu’une bouteille de vin.
Vers 1900, la marque Thonet est développée dans plusieurs pays. En 1920, la marque Thonet aura vendu 50 millions de chaises bistrot. La marque existe encore aujourd’hui.
Les ateliers viennois ( 1904 - 1937 )
Les ateliers viennois ( 1904 - 1937 )
Rassemblement d’artisans, d’architectes, et de financiers, En Autriche, à Vienne.
Joseph Hoffmann, le fondateur principal, architecte, décorateur, artisan et designer
Koloman Möser, artisan, designer, sera la cheville ouvrière du mouvement.
Joseph Hoffmann, le fondateur principal, architecte, décorateur, artisan et designer
Koloman Möser, artisan, designer, sera la cheville ouvrière du mouvement.
Christopher Dresser, designer
Ont su créer un design abouti, géométrisant et élégant, presque visionnaire de nos années 60 et 70..
Charles Rennie Mackintosh, designer écossais, est proche des ateliers viennois de par son style géométrique et raffiné.
Enorme
apport théorique, les ateliers viennois ont mis la place le design industriel comme processus cohérent :
- le design produit est un métier à part entière, et non une émanation de l'architecture
- ce métier ne peut être fait seul. Plusieurs métiers sont nécessaires à l'ensemble du processus :
- un créatif
- un financier qui assure la viabilité du processus
- un commercial, qui assure la promotion et la vente
Le designer est l’inventeur, à travers les objets, du monde futur ; il doit tout gérer à chaque étape du processus de création. La grande série n'était pas possible à l'époque, mais les outils intellectuels pour la gérer étaient déjà articulés. L'économie de moyens et les formes géométriques sont la seule voie pour produire industriellement. Opposé aux sinuosités de l’art nouveau, et de l'art bourgeois.
Le plus spectaculaire apport des ateliers viennois reste leur compromis original entre la nécessité culturelle et commerciale de garder l'ornement dans l'objet quotidien, et la nécessité de produire plus vite sans se servir du vocabulaire bourgeois traditionnel. Ce compromis donnera un vocabulaire ornemental géométrique en partie issu de le Sécession viennoise. Il prendra le nom de style "arts déco" à l'occasion du salon international des arts décoratifs de Paris en 1925.
Compatible avec les capacités limitées des machines de l'époque, dans la mise en forme du bois et du métal, ce registre formel géométrique mais vivant, sera l'une des bases esthétique du design jusqu'à la seconde guerre mondiale.
- le design produit est un métier à part entière, et non une émanation de l'architecture
- ce métier ne peut être fait seul. Plusieurs métiers sont nécessaires à l'ensemble du processus :
- un créatif
- un financier qui assure la viabilité du processus
- un commercial, qui assure la promotion et la vente
Le designer est l’inventeur, à travers les objets, du monde futur ; il doit tout gérer à chaque étape du processus de création. La grande série n'était pas possible à l'époque, mais les outils intellectuels pour la gérer étaient déjà articulés. L'économie de moyens et les formes géométriques sont la seule voie pour produire industriellement. Opposé aux sinuosités de l’art nouveau, et de l'art bourgeois.
Le plus spectaculaire apport des ateliers viennois reste leur compromis original entre la nécessité culturelle et commerciale de garder l'ornement dans l'objet quotidien, et la nécessité de produire plus vite sans se servir du vocabulaire bourgeois traditionnel. Ce compromis donnera un vocabulaire ornemental géométrique en partie issu de le Sécession viennoise. Il prendra le nom de style "arts déco" à l'occasion du salon international des arts décoratifs de Paris en 1925.
Compatible avec les capacités limitées des machines de l'époque, dans la mise en forme du bois et du métal, ce registre formel géométrique mais vivant, sera l'une des bases esthétique du design jusqu'à la seconde guerre mondiale.